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Administration publique béninoise : La question des extincteurs pour les agents

L’extincteur est un appareil contenant un liquide moussant sous pression. Il sert à éteindre le départ de feu. Ce dispositif installé dans les administrations publiques ou privées capte très peu l’attention des agents qui, en cas d’incendie, n’ont souvent pas le réflexe de s’en servir pour prévenir le pire.

La formation des citoyens ou des agents de l’administration publique ou privée à l’utilisation des extincteurs est fondamentale. Et pour une bonne raison. Beaucoup d’entre eux ne savent pas comment s’y prendre et du coup, en cas de sinistre, ils désertent leurs bureaux laissant derrière eux ce dispositif qui devrait leur permettre de réduire leurs risques. Pour le sergent-chef Machoudi Bankolé, en service au Groupement national des sapeurs-pompiers du Bénin, la formation pratique est la seule alternative pouvant intégrer la présence des extincteurs dans le quotidien des agents administratifs. Cela met les participants en situation d’incendie réel pour dissiper leur peur du feu. Ainsi, en cas d’incendie, ils pourront agir efficacement. Outre le renforcement des capacités des agents, l’administration doit disposer d’extincteurs de qualité dans des emplacements adéquats pour pouvoir prétendre être à l’abri d’une catastrophe. Des dysfonctionnements à ce niveau sont également observés au Bénin. « Lorsqu’on nous demande des visites de sécurité, nous constatons des anomalies liées à l’inadéquation des extincteurs par rapport aux risques, leur accessibilité et donc leur installation dans des endroits inappropriés », observe le sergent-chef Machoudi Bankolé. Selon ses conseils, à chaque niveau d’administration ou de bâtiments, il faut placer un extincteur à une hauteur de 1,20 mètre du poignet du transport. Il devrait également y avoir un extincteur approprié à côté de chaque danger identifié. Dans un couloir de trois bureaux contenant chacun un parc informatique, un extincteur doit être installé au centre de ce couloir à une distance inférieure à 15 mètres du lieu de l’accident selon la réglementation. Dans un grand bureau d’une superficie de 200m² ou plus, l’extincteur placé à l’entrée du bureau ou de la salle de réunion et non à l’intérieur. Les parkings doivent disposer d’extincteurs en fonction de l’emplacement et du confinement du parc. Si le parc est confiné à un établissement recevant du public, des gicleurs sont recommandés. A savoir des canalisations qui, en cas d’incendie, drainent automatiquement l’eau pour éteindre le feu. Mais en plus il faut aussi avoir des extincteurs pour parer à toute éventualité.

Le recours aux pompiers, une nécessité

Tous ces paramètres doivent être calculés avant d’installer un extincteur. Pour cette raison, avant d’intégrer un bâtiment, il est nécessaire de recourir à l’expertise des sapeurs-pompiers pour éviter de souffrir. A cet égard, Machoudi Bankolé partage une expérience acquise dans l’exercice de sa fonction pour attirer l’attention des responsables administratifs ou chefs d’entreprise sur les risques qu’ils encourent. « Un promoteur d’une grande criée paie régulièrement son assurance mais n’a pas daigné mettre les moyens de secours malgré les conseils de ses amis. Un jour, il a été endommagé et son assureur lui a demandé le certificat d’incendie, un document clé dont il a besoin pour le payer. Avant d’obtenir ce sésame, le sapeur-pompier doit se rendre sur place pour évaluer le dispositif mis en place, notamment les moyens de secours. Lorsqu’il découvre que les conditions préalables ne sont pas remplies, c’est-à-dire l’absence de moyens d’urgence et l’absence de visite de sécurité, il les mentionne dans le procès-verbal du certificat d’incendie. Si ce document va à l’assurance, il contribuera, il ne sera pas indemnisé », précise le brigadier-major. Si les règles sont plus ou moins respectées par les entreprises privées, dans l’administration publique « un gros effort est fait », certifie-t-il « Depuis 2018, a-t-il précisé, sur recommandation du ministre de l’Intérieur, tous les bâtiments publics reçoivent des visites de sécurité. Pour une gestion optimale des extincteurs, l’adjudant recommande une visite de sécurité avant d’installer les extincteurs. Les cadres, conseillent de former tout le personnel « Nous voulons que les entreprises privées ou publiques respectent les normes », a-t-il déclaré.

Zéphirin Toasségnitché (Fr Zou-Collines)

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