Aller au contenu

Conseil des ministres : le gouvernement inquiet du coût environnemental élevé

Face à la baisse du panier du ménage due à la hausse des prix de certains produits alimentaires de base, le gouvernement n’entend pas baisser les bras. Ce thème, au centre du débat public, a polarisé l’activité du Conseil des ministres qui s’est tenu hier, mercredi 2 février 2022. A l’issue du conclave, une thérapie de choc était prévue pour soulager les populations. Lire le rapport complet.

Procès-verbaux du Conseil des ministres

Le Conseil des ministres s’est réuni le mercredi 2 février 2020 sous la présidence de M. Patrice Talon, Président de la République.

Les décisions suivantes ont été prises :

I- Mesures réglementaires

Approbation de mesures à court terme pour soutenir les filières et contrôler les prix de certains produits agricoles.

Malgré les bonnes performances de notre agriculture, qui affiche des niveaux de production jusqu’à 180% des besoins de certains produits, à partir du second semestre 2020 on observe une tendance à la hausse des prix par rapport à ceux enregistrés les mêmes années des années précédentes.

Outre les effets négatifs de la pandémie de Covid-19, cette situation est principalement due à la forte pression exercée sur la production nationale par les demandeurs des pays voisins ; ce qui favorise une sortie massive desdits produits par des voies détournées.

Face à cette situation et compte tenu de l’augmentation du prix des intrants agricoles sur le marché international, le Conseil a donné son accord à l’instauration de redevances à l’exportation sur certains produits et à l’interdiction d’exporter des intrants agricoles vers l’extérieur de la territoire national.

Le soja, le coton, le manioc transformé ou non, le karité, le riz paddy, les ignames (tubercules et cossette) et les noix de cajou sont ciblés.

Elles consistent en l’application de taux d’augmentation du prix de vente moyen en vigueur de l’ordre de :

– 20 % pour les produits dont les besoins de consommation interne sont très élevés ;

– 10% pour les produits dont l’offre dépasse la demande nationale.

En outre, afin d’encourager les exportations maritimes de produits tels que le gari, les noix de cajou, le maïs, le beurre de karité et le soja, un tarif supplémentaire a été mis en place pour garantir les exportations par voie terrestre. Ainsi, 10 FCfa/kg seront prélevés sur le karité, 20 FCfa/kg sur les noix de cajou, 30 FCfa/kg sur le soja et 50 FCfa/kg sur le maïs et le gari.

Ces mesures visent à freiner les sorties incontrôlées des cultures vivrières qui entraînent une hausse injustifiée des prix, et en particulier à assurer la disponibilité interne nécessaire à la consommation nationale.

Les sommes ainsi perçues au cordon douanier par l’exportateur serviront à soutenir les producteurs agricoles.

Pour cette raison, le Conseil a adopté le décret relatif et a chargé les ministres concernés d’en surveiller la bonne exécution.

Avec d’autres décisions réglementaires, le Conseil a adopté le décret modificatif du décret n° 2019-459 du 16 octobre 2019 relatif à la discipline des évacuations sanitaires par l’Etat ; puis celle relative à la constitution d’une commission technique ad hoc pour l’élaboration des textes d’application des lois promulguées.

De même, les décrets approuvant les statuts des structures suivantes ont été adoptés :

– Ecole de formation aux professions juridiques ;

– Agence Pénitentiaire du Bénin ;

– Agence béninoise pour l’environnement.

II- Communication

Mise en œuvre des plans d’action pour la réinstallation des personnes affectées par les travaux prioritaires du Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques.

Ce Programme, mis en œuvre dans les villes de Cotonou, Sèmè-Podji, Comè et Bohicon, vise à réduire la vulnérabilité des populations aux risques climatiques, contribuant ainsi à l’amélioration de leurs conditions de vie.

Dans ce cadre, les travaux prioritaires pour la réalisation des différents ouvrages ont fait l’objet d’une étude d’impact environnemental et social, accompagnée d’un plan d’actions de réinstallation des infrastructures, activités ou sites concernés par le projet.

Conformément au cahier des charges, notre pays s’est engagé à adopter des mesures pour éviter, minimiser, réduire ou compenser les risques et impacts potentiels du projet sur l’environnement humain et naturel, tant dans la conception, l’exécution que la gestion.

Le Conseil a alors signé son accord pour la mise en œuvre du Plan d’action de réinstallation pour un montant de 1 719 433 053 FCFA et a mandaté les ministres concernés pour mener toutes les activités de diligence raisonnable à cet effet.

III- Mesures individuelles

Les tâches suivantes ont été effectuées :

. Au Ministère de la Justice et de la Législation,

Après avis du Conseil Supérieur de la Magistrature

Secrétaire Général du Ministère : M. Henri Fadonougbo

Procureur général près la Cour d’appel de Cotonou : M. Comlan Christian Adjakas

Procureur général près la cour d’appel d’Abomey : M. Amaté Christian Cyprien Serge Atayi

Directrice Générale Adjointe de l’Ecole de Formation aux Professions du Droit : Mme Codjovi Bernadette Houndékandji

. Dans d’autres juridictions

Chancelier en chef près le Tribunal de Commerce de Cotonou : Mme Victoire Oladikpo

Chancelier en chef près le Tribunal de Première Instance de Savalou : M. Yaté Richard Nambimè

Chancelier en chef près le Tribunal de Première Instance de Kandi : M. Hilaire Siankou

. A la chancellerie

Directeur de la Planification, de l’Administration et des Finances : M. Akpaki Zoul-Kifouly Lawani

Directeur des services et professions juridiques : M. Hilaire Badjagou

Directrice des droits humains : Mme Inès Toffoun Hadonou

. Au Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts

Directeur de la planification, de l’administration et des finances : M. Célestin G. Adango.

Fait à Cotonou, le 02 février 2022

Le Secrétaire Général du Gouvernement,

Édouard Ouin Ouro

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *