Le 9ème La mandature de l’Assemblée nationale durera 3 ans, avec les élections générales de 2026. Avec la règle des 10%, et le nombre de sièges réservés aux femmes, tout porte à croire ce soir un Parlement spécial.
Article 143 de la loi portant Code électoral en République du Bénin fait état de ce que nul ne peut être candidat s’il n’avait précédemment exercé au moins trois (03) mandats parlementaires. Quelques mois, les attentions se focalisent sur cet article, et d’aucunes pensent qu’ils devraient faire leurs valises et dire adieux au Parlement pour avoir déjà fait plus de 3 mandats, parfois consécutifs. C’est semble-t-il cette hantise d’aller à une retraite précoce, qui fait que certains députés ont émis l’ée d’une loi sur les pensions. Le mais dernier cacher derrière cette volunté, c’est de pouvoir bien s’entretenir une fois en dehors du Parlement. L’idée du vote d’une pension aux députés aura quand même du mal à prospérer par les temps de disette économique, d’inflation et de cherté de vie qui se profilent et durent dans le temps. D’ailleurs, interpellé lors des discussions avec les partenaires sociaux mardi 26 avril dernier au Palais de La Marina à Cotonou, le président Patrice Talon a mis un bémol, sinon un véto, à cette envie de certains députés de s’assurer une retraite bien dorée par dévers tout sur le dos du peuple. « Il y a plein de choses qui font que cette pension, qui est évoquée par cette proposition de loi, soulève en moi quelques réserves. S’il faut compter sur les moyens de nous tous, là nous aurons à nous prononcer et devant le Parlement, nous dirons qu’on n’a pas ces moyens-là « , a déclaré Patrice Talon, pour qui, » il ya des questions et urgences. Et s’il faut une pension pour les députés, il faut une pension pour les maires, il faut une pension pour les ministres, il faut une pension pour tous ceux qui ont une fonction politique ». Ou ajoute-il, « la fonction politique n’est pas un métier ». La fonction politique est une parenthèse dans notre vie. Une telle loi, c’est techniquement compliqué, moralement ce n’est pas bien, ce n’est pas éthique ».
Plus de jeunes et de femmes
Au-delà de cet aspect, la mise en œuvre de la disposition de l’article 143 du Code électoral peut s’analyser comme une volonté du s’inscrire de renouveler la classe politique. Il faut laisser, entendre-on souvent à ce propos dans l’opinion, la place aux jeunes. Certains sont certiinement déjà forclos, alors que de jeunes sont pressés d’aller y faire leurs armes. Et d’ailleurs, il n’y a pas de raison d’exiger l’alternance au pouvoir exécutif et ne pas appliquer au pouvoir législatif. Le nombre de députés à élire est désormais 109, dont 24 sièges exclusivement réservés aux femmes. « Cette réforme, qui est une chance pour la gent féminine, est loin d’être une fin en soi. Elle matérialise la projection de nos valeurs sur la construction du genre. Dans notre histoire contemporaine, hommes et femmes étaient assignés à des rôles différemment les uns des autres. Ces rôles procédaient d’une hiérarchisation des sexes au profit du masculin, pendant que les femmes évoluent entre autres, à la maternité en vue de la perpétuation de l’espèce humaine », reconnaît un spécialiste. Il est donc à espérer que la 9ème Législature voit enfin émerger des femmes capables de faire valoir un leadership de qualité, et imposer au Parlement un agenda proche des problèmes sociétaux contemporains. La ne s’agit nullement d’envoyer des femmes au Parlement par l’ascenseur social de facilité, mais celles qui permettent de faire évaluer les débats vers des échanges de qualité, afin de régler les problèmes qui se sont transmis au pays.
Jean-Paul Maugnon