Dans une note datée du 1Et Décembre 2021, les Aspirants aux métiers de l’enseignement (Ame), réunis au sein de la Fédération nationale béninoise des collectifs d’enseignants pré-inscrits (Fénacépib), ont annoncé l’abandon collectif des cours à compter du lundi 06 décembre jusqu’au mercredi 08 décembre 2021. En plus de la motion à notre rédaction, ces craies demandent une amélioration de leurs conditions, notamment un contrat de 12 mois et le retour au quota horaire hebdomadaire, ainsi que leur intégration définitive. Dans une interview au journal « Le Matinal », Ferdinand Sourou Missenhoun, porte-parole de la Fénacépib et l’un des signataires de la motion, évalue le mouvement et évoque le sort du prétendu contrat qui les lie à l’Etat.
Le Matinal : Le mouvement de grève a-t-il été suivi ?
Ferdinand Missenhoun : Le mouvement de contestation et le boycott des activités éducatives ont été globalement bien suivis. Dans tous les départements du Bénin, les aspirants à la profession enseignante (Ame) ont abandonné les cours.
Le contrat vous autorise-t-il à faire grève ?
Je ne veux pas que la question soit posée de cette façon, journaliste. Cela m’énerve, me dérange et me démange quand ils me disent les termes d’un contrat que je n’ai pas vu et signé. C’est révoltant ! No Soul a signé un contrat cette année. L’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) vient d’utiliser la signature de certains pour établir pour eux un contrat dont ils ne comprennent pas le contenu. Comment appliquer les textes d’un contrat à des travailleurs qui n’y connaissent rien ? L’article sur lequel les autorités s’appuient aujourd’hui est peu connu de Souls. La question aurait été « avez-vous signé un contrat cette année ? « Et la réponse serait bientôt » Non » ! Il y a trop d’injustices dans cette affaire. L’année dernière, par exemple, c’est sur des tablettes que nous avons signé un contrat sans rien vérifier de son contenu, car nous étions affamés depuis trois mois. Ce n’est qu’après la prestation, en vacances, que le contrat nous a été envoyé dans nos e-mails. C’est à ce moment-là que nous avons découvert que la somme indiquée sur ce contrat ne nous avait jamais été versée. Le contrat est mentionné la destination de ce qui est régulièrement résilié au contrat Cette année nous n’avons signé aucun contrat et donc nous ne sommes passibles d’aucune sanction.
Pensez-vous que les autorités accepteront vos demandes ?
Les autorités ne doivent pas faire la sourde oreille à nos demandes car elles sont légitimes.
Le gouvernement envisage de supprimer les enseignants en grève des inscriptions. Le contrat le permet-il ?
On ne parle plus du contrat que l’on change chaque année. Je le répète, nous ne connaissons pas le contrat pour cette année.
La menace d’annulation de la grève ne déstabilisera-t-elle pas le mouvement de grève ?
Les âmes n’ont aucun intérêt à abandonner le combat. Parce que leur avenir professionnel est ce qu’il est.
Que feriez-vous si vos demandes n’étaient pas satisfaites ?
Nous n’avons pas l’intention d’arrêter le mouvement si les autorités ne nous écoutent pas.
Propos recueillis par Gabin Goubiyi