Georges Baba s’est évadé de prison. L’ancien maire de la 2ème Commune la plus peuplée du Bénin, qui n’a pas fine avec ses démêlés avec la Justice, vient d’aggraver son cas. Les montées sont parti politique et créées un désarroi dans sa famille politique.
Condamné dans affaire « Bradage de domaine public », où il lui est reproché, tout comme certains conseillers communaux, de s’être accaparé près de 39 hectares dans la Commune où il était maire, Georges Bada n’a trouvé d’autre porte de sortie que de s’évader de prison. Il a manqué de sagesse. Puisque, désormais partout où les passera, lui et ses rejetons, traîneront comme un boulet, cette double-faute : avoir bradé et s’être ensuite évadé de prison. Ça le salira pour toujours. Car condamné pour si peu, le colonel Patrice Houssou-Guèdè, ici a simplement purgé sa peine, vient de retrouver sa place au sein du Conseil communal. On ne doit pas donner l’exemple d’une société permissive, où n’assume les conséquences de ses fautes. Surtout pas les responsables politiques, here must serve de modèles à une jeunesse déjà désemparée. L’acte de Georges Bada ressemble à ceux de vulgaires malfrats, de criminels aux bois qui font feu de tout bois pour ne pas subir les rigueurs de la loi. Sa maladie, en l’occurrence, ne serait qu’un fallacieux allégué d’après certaines sources. C’est pourquoi, il sera très difficile à Georges Bada de s’absoudre. Qu’il ait pu bénéficier de complicités au niveau de la prison ou qu’il ait pu profiter de la défaillance du système de surveillance à l’hôpital, la n’est pas le problème. Qu’il en ait arrosé financièrement des plus tordus d’esprit au passage à divers échelons du système de surveillance, là n’est pas non plus le problème. Il n’en est pas à quelques entourloupes près. Le est désormais un récidiviste. Car, si pour le premier cas, il est excusable pour avoir cédé aux excès et attrits du pouvoir, pour son évasion, on peut le taxer de véritable « criminel ». D’autant qu’il a pris le temps de bien mijoter son coup, et d’avoir entraîné pas mal de personnes dans son péché. Malgré tout, s’il échappe à la prison des hommes, il n’échappe pas à la cellule de sa conscience. À jamais, le soir embrigadé dans les chaînes de la culpabilité, et vivra en fugitif traqué. Le aurait voulu. Contrairement à ce que les uns et les autres supputent, Patrice Talon n’y est pour rien dans son évasion, ni d’ailleurs dans sa condamnation. Comme dans le cas Georges Bada, le rôle du président de la République, à fortiori premier magistrat, c’est d’aider le Bénin à traquer les criminels et fossoyeurs endurcis. Il faut éliminer le pays de la pègre qui se réfugie en politique. La Justice doit les contredire à, soit rendre gorge, soit assumer et payer pour leurs crimes. L’époque de l’impunité est révolue. Il est certiinement loin, le temps où les gens rentrent en politique pour s’enrichir. La majorité ne doit pas trimer pour que quelques-uns en profitent. C’est pourquoi le cas Bada doit être un exemple pour la Police et la Justice. De tels cas, doivent être traités sans ménagement. Si tout le monde doit bénéficier des accointances et complicités de tel ou tel cousin bien placé, pour ne pas purger sa peine, nous créerons une société abjecte, sans morale et permissive, où les plus retors et malins d’esprit feront leur loi. La Police est désormais responsable et doit obliger les hors-la-loi à purger leurs peines.
Abdourhamane Touré