Les élections présidentielles de 2021 ont vu la participation de trois couples présidentiels, Talon-Talata, Soumanou-Hounkpè et Kohoué-Agossa. Par rapport aux élections présidentielles passées, il y a eu une réduction des candidatures, surtout celles imaginatives induites par les parrainages.
La décision du Tribunal de Djogbénou
En réponse aux différentes demandes, la Cour constitutionnelle a constaté que l’article 56 alinéa 2 de la loi n° 2018-23 du 17 septembre 2018 portant Charte des partis politiques en République du Bénin selon lequel « ils (les partis politiques régulièrement enregistrés) ont six mois pour se conformer aux nouvelles dispositions. Passé ce délai, ils perdent leur personnalité juridique. « , Cela ne constitue pas un cas de force majeure. La lecture combinée de l’article 56 précité avec l’article 46 alinéa 4 du code électoral selon laquelle « aucune addition d’acte, aucune addition ou suppression de nom et aucune modification ne peut être effectuée après le dépôt, sauf en cas de décès, dans le cas d’un système de listes » et l’article 50, selon lequel « tout ajournement de date des élections. En cas de force majeure, le report de la date ne peut être opéré qu’après consultation de toutes les forces politiques impliquées dans le scrutin concerné et sur décision de la juridiction compétente », implique que tout parti politique dûment enregistré avant la promulgation du ladite loi a jusqu’au 16 mars 2019 minuit pour accomplir les formalités d’accomplissement. S’ils entendent présenter des candidats à l’élection des députés le 28 avril 2019, ils doivent, pour se conformer au code électoral, l’avoir fait à la date fixée pour le dépôt de la liste des candidats en produisant une attestation de conformité aux les dispositions de la Charte des partis politiques publiée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Le Tribunal de Djogbénou a gardé ses motifs et rendu sa décision. Premièrement, le décret n°2019-012 du 9 janvier 2019 convoquant le corps électoral pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale, huitième législature, n’est pas contraire à la constitution, ni à la loi n°2018-23 du 17 septembre 2018 sur le statut des partis politiques en République du Bénin. Deuxièmement, à l’heure actuelle, la demande de report des élections législatives prévues pour le 28 avril 2019. Troisièmement, les partis politiques dûment enregistrés avant la promulgation de la loi n. La loi n° 2018-23 du 17 septembre 2018 portant statut des partis politiques en République du Bénin a jusqu’au 16 mars 2019 minuit pour accomplir les formalités de mise en conformité avec le statut. Quatrièmement, les partis politiques souhaitant présenter des candidats aux élections législatives doivent se conformer aux dispositions de la loi no. 2018-23 du 17 septembre 2018 portant statut des partis politiques en République du Bénin à la date fixée pour le dépôt de la liste des candidats, produisant une attestation de conformité aux dispositions du statut des partis politiques délivrée par le Ministère de l’intérieur et la sécurité publique.
Une décision critiquée
Cette décision de justice a suscité de vives critiques de la part des partis d’opposition et de la société civile. Selon eux, notamment lorsque La Cena a diffusé le communiqué des candidatures du 21 au 26 février le 19 février 2019, le certificat de conformité n’est qu’une invention du Tribunal de Djogbénou pour exclure l’opposition de la course législative. Déjà le jeudi 14 février 2019 lors d’une conférence de presse organisée par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique, il avait été constaté que 10 partis politiques (Union progressiste, Bloc républicain, Union démocratique pour un nouveau Bénin (Udbn), Dynamiques unitariennes pour la démocratie et Développement (Dud), Restaurer l’espoir, Union sociale libérale, Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe), Parti du renouveau démocratique (Prd), Force Cauris pour le développement du Bénin (Fddb)) ont des procédures de formalisation. Selon les explications de Sacca Lafia, après l’étude minutieuse des documents plusieurs irrégularités ont été trouvées. Il concerne, entre autres, la participation des mineurs à l’assemblée constituante ou la conformité de certains partis politiques et l’absence de certains documents parmi les douze déclarés obligatoires par les dispositions de l’article 18 du statut ; la production d’un casier judiciaire invalide car datant de plus de trois (03) mois. « Les irrégularités constatées entachant à la fois la conformité externe et interne à la loi de chacun des dix (10) dossiers de la déclaration administrative de constitution ou de conformité des partis politiques déposés, j’ai appliqué les dispositions de l’article 21 des statuts selon lesquelles , dans le cas où le dossier de la déclaration administrative de constitution n’est pas conforme à la loi, le ministre chargé de l’intérieur adresse une notification de manquement motivé au parti politique concerné », a expliqué Sacca Lafia. les dix (10) partis politiques ont reçu la notification de non-conformité des archives de leurs formations politiques. et le récépissé provisoire En réponse à la notification de non-conformité, les partis politiques ont déjà commencé à déposer ses dossiers de conformité. Mes services techniques ont commencé à étudier les dossiers susmentionnés. Si le résultat d’une étude de dossier révèle que le dossier lui-même est conforme à la loi, je délivrerai à cette partie une attestation de conformité et un récépissé provisoire. Une fois le dossier déclaré conforme à la loi, en délivrant une autorisation ou un récépissé provisoire, les responsables des partis politiques accomplissent les formalités de sa publication au Journal Officiel. Dès réception de deux (02) exemplaires du Journal Officiel de publication, je délivrerai le récépissé définitif, et ce dans un délai de huit (08) jours au plus tard », a-t-il rappelé. Analysant les aspects de cette élection, le porte-parole de l’opposition Le parti FCBE, NouréniAtchadé, a précisé que les deux formations du chef de l’Etat, l’Union progressiste et le Bloc républicain, ne pourront pas avoir le récépissé définitif. D’envoyer les fichiers au Dîner. Par conséquent, de sauvegarder ces deux formations de le chef de l’Etat, la Cour constitutionnelle a inventé un document appelé attestation de conformité. « Dans l’opposition nous connaissons toutes les difficultés que nous avons à obtenir des documents administratifs. Il appartient au ministère de l’Intérieur de nous délivrer l’attestation de conformité. Et ce ministère est sous l’autorité de quelqu’un à qui on s’oppose », a-t-il déclaré.
Opposition sans certificat de conformité
Le 21 février 2019, la décision de conformité du parti politique est tombée. Seuls les partis Union Progressiste, Bloc Républicain, Prd, Fcdb et Moele Bénin ont reçu leur certificat de conformité. Fcbe, Usl et Restore Hope, les partis d’opposition n’ont pas rempli les conditions mais s’étonnent. Dès leur rassemblement au sein des forces politiques de l’opposition, ils ont tenu une conférence de presse. « Chers compatriotes, notre démocratie est en grave danger. Et pour cause, tous les partis politiques de l’opposition viennent d’être arbitrairement exclus de la course aux élections législatives d’avril 2019. Il nous est apparu jusqu’à 18 heures hier que tous les partis politiques ayant déposé leur candidature conforme sont tous éligibles et attendent d’obtenir le fameux certificat de conformité et récépissé provisoire. Contre toute attente, il nous a été demandé de venir dans la matinée de ce jeudi 21 février 2019, retirer une lettre nous notifiant notre exclusion du processus électoral en cours par une décision politique fondée sur des motifs infondés qui ne figurent pas parmi les nombreuses observations à nous communiquons et avons donné entière satisfaction », ont-ils déclaré.
Bienvenue Agbassagan
(Suite dans le prochain numéro)