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Premier repas de l’année : des aliments aux fortes valeurs spirituelles

L’une des priorités pour la célébration de la fête du Nouvel An est le premier repas de l’année. Les avis sont partagés à ce sujet entre les haricots, le cassoulet et l’eau. Mais les experts en spiritualité pensent, entre autres, que l’igname serait le meilleur choix pour le premier repas de l’année.

Encore quelques heures et le monde entier passera à la nouvelle année. Au Bénin, les gens s’engagent à l’accueillir avec joie et une grande joie. Mais très peu réalisent l’importance du premier repas de l’année. Environ 70 % des personnes interrogées ignorent cet état de fait, mais préfèrent le cassoulet. « Je prépare le cassoulet en début d’année, et aussi pendant les vacances. Et très souvent je l’associe au riz et toute la famille l’adore », confie Dame Sylvie, qui promet de préparer un plat différent, puisque le cassoulet est actuellement cher (entre 3500 et 5000 Fcfa). Il y a ceux qui le comparent à l’un des aliments les plus chers, et il faut attendre les occasions festives pour le préparer. D’autres préfèrent le haricot blanc ou rouge, surtout s’il est destiné aux jumeaux.

Yam est le premier !

Sa Majesté Hounnongan Xossou gbédégbé Aïtchédji 2 Déffodji estime, pour sa part, que le choix du premier repas dépend de chaque individu, de chaque communauté. Selon le Dr Raymond Assogba, socio-anthropologue, bologue et expert en spiritualité, l’igname est le premier aliment de janvier. Plus tard, il recommande de le manger simplement sans piment et sans sel, même un peu. « Celui qui mange de l’igname le 1er janvier avant tout autre aliment n’échouera pas devant ses adversaires, il sera toujours résistant et victorieux. Et pour cause, le manioc, le taro, la pomme de terre restent couchés sous terre mais l’igname reste toujours droit sous terre, jamais couchée… Du coup, il vous serait difficile de tomber malade toute l’année en tombant. . », précise-t-il. Selon lui, l’igname symbolise l’aboutissement des efforts consentis ces derniers mois pour produire, préparer les champs pour enfouir les graines, les conserver jusqu’à ce que l’igname soit générée et qui soit maintenant récoltée. « L’importance de l’igname est liée à cette analogie avec les corps culturels et intellectuels », ajoute-t-il, tout en recommandant, en termes de boisson, l’eau ou le miel naturel. Sa Majesté Hounnongan Xossou gbédégbé Aïtchédji 2 Déffodji constate, pour sa part, qu’il faut boire de l’eau avant tout autre repas. « L’eau symbolise la vie, la purification et le renouveau », dit-il. Finalement, cependant, il recommande de faire des vœux avant de boire.
Yasmine ALONOMBA (Cerf)

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