Le Bénin inaugurera un nouveau cycle électoral à partir de l’année prochaine. Les législatives de 2023 déboucheront sur les élections générales de 2026. Histoire de permettre l’alignement des mandats.
Pour alléger le calendrier électoral et réaliser des économies substantielles dans le budget national, le Chef de l’Etat, Patrice Talon, a prôné et proposé au Législateur, l’alignement des mandats. En son temps, cela a créé beaucoup de récriminations, de polémiques et de polémiques. Mais les députés du 8e le législateur a finalement pris ses responsabilités, s’étant rendu compte qu’il s’agissait d’une innovation bien pensée, et a pris parti. On rappelle que le président Patrice Talon avait fait de cette réforme une de ses promesses électorales en 2016. Elle était donc attendue. Depuis que nous avons consacré du temps à construire le pays et ne dépensons plus des milliards chaque année pour mobiliser l’électorat et organiser des élections. En conséquence, les nouvelles dispositions régissant l’élection et le mandat des députés entreront en vigueur à l’occasion des élections législatives de 2023. Et ce, selon le dernier alinéa de l’article 157-3 de la loi n° 157-3. 2019 – 40 du 07 novembre 2019 Révision de la loi no. 90-32 du 11 décembre 1990, portant Constitution de la République du Bénin. Plus concrètement, le 4 novembre 2022, la présentation des candidatures à la Législative prendra fin. Du 23 décembre 2022 au 6 janvier 2023, la campagne électorale battra son plein. Le scrutin aura probablement lieu, sauf incidents notables, le 8 janvier 2023. Après la proclamation des résultats et des appels, la nouvelle législature, le 9e, prendra ses fonctions le 12 février 2023. Il ne restera en fonction que 3 ans. 2026 est l’année des élections législatives. Dans l’ancien texte constitutionnel, le président de la République et les conseillers communaux et communaux avaient un mandat de cinq ans, tandis que le mandat des députés était fixé à quatre ans. Désormais, tous les élus béninois seront élus pour un mandat de cinq ans. Cette uniformisation des mandats était nécessaire pour asseoir l’organisation des élections législatives. Point de consensus au sein de la classe politique, ces élections législatives doivent notamment permettre de réduire les coûts et de resserrer le calendrier électoral. De plus, les élections n’auront pas lieu le même jour, mais la même année. Les électeurs devront choisir, au cours d’un vote couplé, les députés, les conseillers communaux et municipaux, avant d’être à nouveau appelés aux urnes, pour choisir le « ticket présidentiel ».
Plus de députés, plus de femmes
Les députés passeront actuellement de 83 à 109. Les Béninois sont en effet plus nombreux, ils ont donc besoin de plus de représentants. Selon un observateur qui a participé aux débats, il fallait corriger les disparités entre les circonscriptions, sans remettre en cause les « droits acquis » de ceux qui étaient jusqu’alors bien dotés. Un autre argument en faveur de l’augmentation du nombre de députés européens est l’examen de la fixation de quotas pour les femmes. Sur les 109 députés, au moins 24 sièges sont réservés aux femmes. Cependant, aucun quota n’a été établi pour les assemblées municipales et locales. La loi portant révision de la Constitution a réaffirmé le principe d’égalité entre les hommes et les femmes – excluant a priori les mesures de discrimination positive, mais autorise toujours la mise en œuvre de « mesures spéciales pour l’amélioration de la représentation du peuple par les femmes. Fruit du dialogue politique convoqué par le président du Bénin pour tenter de sortir de la crise politique ouverte par les élections législatives de 2019, cette révision constitutionnelle est vue comme une évolution du texte de 1990, qui apparaissait à certains comme un « fétiche » aux provisions sculptées dans le marbre. . Si elle ne marque pas l’avènement d’une « nouvelle République », la révision constitutionnelle implique de profonds changements pour la vie politique du pays. Ainsi, deux tentatives infructueuses faites à l’initiative de Patrice Talon durant les deux premières années de son mandat à la tête du pays, une révision constitutionnelle a eu lieu le 1est Novembre 2019. Validée le mercredi 6 novembre par la Cour constitutionnelle, elle a été promulguée le lendemain par le chef de l’Etat.
Wilfrid Noubadan