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Réorganisation des transports urbains à Cotonou : réactions des usagers et chauffeurs de minibus

Chauffeurs de taxi, minibus et usagers apprécient la nouvelle mesure de la préfecture du littoral et de la commune de Cotonou. Cependant, ils formulent des griefs contre diverses autorités.

Nestor Dossou, chauffeur de taxi : « Je demande à la mairie de Cotonou de nous aider à développer ce nouveau site »

« Les chauffeurs sont obligés de respecter la mesure des autorités, car les autorités travaillent pour le bien-être de la population. En parallèle, je demande à la Mairie de Cotonou de nous aider dans le développement de ce nouveau site d’abattoir »

Gaston Ahizannon, utilisateur : « Je voudrais demander à la municipalité de fixer un prix pour les motos taxis »

« Cette disposition du préfet et de la mairie met en difficulté les clients qui prennent les taxis de la ville. J’ai dû prendre un taxi moto 300FCfa avant de venir ici. Je voudrais demander à la mairie de fixer un prix pour le transport en moto taxi Zémidjan pour faciliter notre travail »

Pilote Désiré Wachinou : « Cette décision est bonne… »

« Cette décision du préfet et de la mairie est une bonne chose pour nous. Ce qui reste à faire sur ce site d’Abattoir, c’est l’hébergement. Nous avons besoin de la salle de bain. Actuellement, nous sommes sur les rails. C’est toujours le bordel. Que les autorités nous aident. « 

Jean Hounguèvou, chauffeur : « Si l’autorité dit quelque chose, il faut le respecter »

« Si l’autorité dit quelque chose, nous devons le respecter car sans les autorités, la société serait désorganisée. J’invite mes collègues chauffeurs de taxi à respecter ce que disent les autorités »

Propos recueillis par Patrice Zoundé (Cervo)

Radji Bello, chauffeur Cotonou : « La mairie doit penser à aménager le terrain… »

« Cette décision du préfet et du maire est très bonne, car mes amis taxis créent trop de troubles dans la ville. Mais il nous manque beaucoup ici. La mairie doit penser à réparer le terrain car quand il commencera à pleuvoir il y aura de la boue et cela pourrait nous empêcher de bien faire notre travail. « 

Félix Abikpé, chauffeur à Porto-Novo : « La galère, c’est trop… »

« La mairie et la préfecture ont fait un mauvais pas en nous mettant à cet endroit. Cette décision va nous mettre en grande difficulté, notamment nos clients. Si quelqu’un veut partir d’ici pour se rendre à Porto-Novo, il faudra d’abord prendre un mototaxi pour venir ici avant de prendre le minibus. Le tracas est trop. Les femmes qui ont des bagages souffrent beaucoup. Si la nuit tombe maintenant, personne ne peut y rester, car il n’y a pas de lumière. J’exhorte les autorités à installer des lampadaires et à construire des toilettes. « 

Hamidou Imorou, chauffeur à Djougou : « Il manque tellement de choses… »

« Je pense que le préfet et le maire ont fait du bon travail. L’endroit où nous avons été placés est très bon. Mais il manque beaucoup de choses. Nous n’avons ni toilettes ni électricité. Nous quittons le nord pour Cotonou. Nous n’avons pas d’endroit où dormir. Moi, je dors souvent dans la voiture, je vais devoir aller aux toilettes. « 

Théophile Hounkpè, brodeur de profession : « Nous, les clientes, allons beaucoup souffrir »

« Je quitte très souvent Abomey-Calavi pour le marché de Dantokpa. Avant, des minibus nous emmenaient d’Abomey-Calavi au marché de Dantokpa à 400FCfa. Tiens, aujourd’hui le minibus m’a déposé ici à Vodjè. Je devais marcher jusqu’à Dantokpa. Avec ce changement, nous, les clients, allons beaucoup souffrir. Je demande au Président Patrice Talon de nous laisser rejoindre là où nous étions à Dantokpa. Aujourd’hui, plusieurs clients se sont plaints. Les autorités peuvent toutefois accorder aux conducteurs une prolongation jusqu’en janvier. Il n’y a pas de lumière ni de toilettes ici. Si la nuit tombe, il n’y a pas de sécurité. « 

Alain Aklé, représentant du Fescovemab : « Certains

des lampadaires solaires seront installés « 

« La zone était basse. Nous le réparons. Ce à quoi nous pensons encore, c’est la nuit. Car une gare routière fonctionne normalement 24 heures sur 24. Surtout une gare comme Vodjè qui a assez de lignes. Pour l’instant, nous n’avons pas encore la lumière. Mais l’autorité nous a promis des lampadaires solaires avant que le Sbee ne vienne faire son installation correcte. « 

Efficacité de la réorganisation des transports urbains à Cotonou

Une mesure douloureuse mais efficace

La réorganisation des transports urbains est entrée dans sa phase active hier, lundi 29 novembre 2021 à Cotonou. Une visite de la ville et des deux sites réservés révèle que la mesure est douloureuse et efficace.

C’est un secret de Pulcinella que le lundi 29 novembre 2021 tout ce qui est taxi et arrivant de Porto-Novo s’arrête au Macello et n’entrera plus dans la ville de Cotonou. Ils déchargent à l’abattoir, se rechargent à l’abattoir pour la direction de Porto-Novo. A Vodjè, tout ce qui est taxi en provenance de Calavi, Bohicon, Lomé, etc., sera sur le site de regroupement Vodjè. En effet, hier lundi 29 novembre, la mesure a été respectée. Sur les sites d’Akpakpa-Abattoir et de Vodjè, certains chauffeurs n’ont même pas attendu 7 heures du matin pour regagner leurs bureaux. Ils ont fait preuve d’une discipline indescriptible même s’il y a des grincements de dents dus à la récompense financière. Dans la ville de Cotonou, du Carrefour Sobebra en passant par le marché Dantokpa jusqu’au carrefour Sica Toyota, la circulation a offert aux usagers une agréable fluidité dans une journée de travail. Il était inimaginable que dans un laps de temps relativement court une belle formule puisse être trouvée pour éviter aux usagers des axes stratégiques de Cotonou, le diktat permanent et persistant d’insécurité généré par les chauffeurs de bus communément appelés Tokpa-Tokpa. Sinon, ces conducteurs non poussés par l’instinct de satisfaire leur soif financière deviennent prosaïques et mettent en danger la vie des utilisateurs. Les téléchargements en dehors des parcs, les arrêts brusques et brutaux sans avertissement, les propos inappropriés ou les insultes, étaient la chose la plus partagée. Tout cela crée un ralentissement terrible dans la ville, surtout aux heures de pointe. De cela, nous pouvons conclure que cela en valait la peine. Mais c’est au prix fort que les conducteurs et les clients paient. « C’est le premier jour et honnêtement ça s’est bien passé. Sinon au début de tout il y a toujours un peu de friction. Hormis ces petits détails, tout est en ordre. Jour après jour, je pense que demain s’améliorera aussi. Chaque jour, l’amélioration viendra jusqu’à ce que nous ayons une stabilité totale », a suggéré Alian Aklé, représentant de Fescovemab, Fédération béninoise des syndicats de conducteurs de véhicules et de fret. et les chauffeurs. Parce que les passagers qui normalement doivent descendre à Tokpa, descendent à Vodjè au tarif habituel. C’est à eux d’avoir plus d’argent pour aller à Tokpa », explique-t-il. Il existe de nombreuses sections sur le site de Vodjè. Il y a le tronçon RN 1 qui regroupe Colodo, Adja, Togo, Lokossa, Azové et autres, puis la frontière Hilankodji et Lomé. Il y a aussi le tronçon Rn 2 qui comprend l’Atlantique, le Zou, les Collines et la 4 Nord. Mais les dindes pilotes ne sont pas encore classées car le site n’est pas totalement développé. « Nous n’avons pas encore trouvé de place pour eux. Nous avons eu une consultation avec eux. Nous leur avons promis de leur trouver une place car tous les espaces n’ont pas encore été aménagés. Les véhicules couleront car il y a un plancher bas qui bat son plein ici. « 

Le calvaire des usagers et le bonheur des Zéms

Ils vont s’adapter avec le temps mais pour l’instant les poches vont saigner pour ceux qui en ont et d’autres vont marcher de Vodjè à Tokpa ou d’Akpakpa à Tokpa. L’épreuve à subir est donc relative. « Je quitte très souvent Abomey-Calavi pour venir au marché de Dantokpa. Avant, des minibus nous emmenaient d’Abomey-Calavi au marché de Dantokpa à 400Fcfa. Tiens, aujourd’hui le minibus m’a déposé ici à Vodjè. Je devais marcher jusqu’à Dantokpa. Avec ce changement, nos clientes vont beaucoup souffrir », se plaint Théophile Hounkpè, brodeur professionnel. Avant d’ajouter : « Je demande au président Talon de nous autoriser à nous rejoindre là où nous étions à Dantokpa. Aujourd’hui, plusieurs clients se sont plaints. Les autorités peuvent toutefois accorder aux conducteurs une prolongation jusqu’en janvier. Il n’y a pas de lumière ni de toilettes. Il n’y a pas de sécurité ici la nuit ». Mais au milieu de cette clavaire éphémère et temporelle, les chauffeurs de taxi moto sont les plus heureux. Leur chiffre d’affaires a augmenté. Car de Vodjè à Macello ils prennent au moins 500Fcfa et de Vodjè à Tokpa 300Fcfa. Pour les bagages, c’est lui le vrai martyr. La plupart des clients qui exploitaient les pousse-pousse devaient faire transporter les marchandises par deux Zém. Cela a conduit à l’observation de charges surdimensionnées. Ce sera peut-être une autre aubaine pour les tricycles. Mais il faudra une réorganisation pour éviter la perte de bagages. En somme, il faut accélérer les processus et trouver un mécanisme adapté à la haute socialité.

Bienvenue Agbassagan

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