Burkina Faso : 33 civils tués dans une attaque djihadiste présumée
L’attaque dans l’ouest du Burkina Faso n’a pas encore été revendiquée.

Personnel militaire au Burkina Faso en mars 2023.
AFP
Trente-trois civils ont été tués jeudi dans une attaque menée par des jihadistes présumés dans l’ouest du Burkina Faso, a annoncé samedi le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun.
« Dans la soirée du jeudi 11 mai, aux environs de 17 heures (heure locale et GMT), le village de Youlou, dans le département de Cheriba, province du Mouhoun, a subi une attaque terroriste lâche et barbare », a déclaré Babo Pierre Bassinga. Les hommes armés ont pris pour cible de paisibles citoyens qui s’adonnaient à des activités de jardinage sur les berges du fleuve », a ajouté Babo Pierre Bassinga, précisant que le « bilan provisoire » est de « 33 personnes tuées ».
Des sources locales ont confirmé la présence d’assaillants » lourdement armés » » sur des motos » qui ont » tiré » sur les jardiniers » sans distinction « , ajoutant que les victimes ont été enterrées vendredi. Les habitants de Cheriba affirment également que trois personnes ont été blessées par les balles. Ils rapportent que des concessions et des granges ont été brûlées avant que les auteurs ne se retirent. Selon le gouverneur, « des actions de sécurité sont en cours ».
10 000 morts en 7 ans
Il a appelé la population à « redoubler de vigilance et à continuer à travailler avec les forces combattantes pour une victoire totale contre le terrorisme et un retour définitif de la paix et de la sécurité dans la région ». Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes qui a débuté au Mali et au Niger quelques années plus tôt et s’est propagée au-delà de leurs frontières.
Ces violences ont coûté la vie à plus de 10 000 civils et militaires au cours des sept dernières années, selon les ONG, et déplacé plus de deux millions de personnes.
L’état d’urgence, en vigueur depuis mars dans huit des treize régions du pays, a été prolongé vendredi de six mois par l’Assemblée législative de transition. Mi-avril, les autorités de transition du Burkina Faso ont également décrété une « mobilisation générale » pour « doter l’État de tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques djihadistes.
AFP
Vous avez trouvé une erreur ?Veuillez nous la signaler.