Le Togo est en deuil. La pleure la mort de plusieurs de ses soldats tués dans une attaque terroriste perpétrée par des hommes armés non identifiés. C’était dans la nuit du 10 au 11 mai 2022 dans le canton de Koundjaré à la frontière avec le Burkina Faso en proie à l’insécurité liée au terrorisme depuis maintenant plus de six ans. Les assaillants venus, dit-on, à motos, ont ouvert le feu sur le poste avancé de Kpinkankandi où étaient stationnés depuis quelques mois, des soldats dont l’objectif est de prévenir les actions et incursions terroristes. Après l’attaque repoussée en novembre 2021, le Togo vient d’enregistrer l’attaque la plus sanglante de son histoire. Et si l’on en juge par le mode opératoire des assaillants, on peut, sans risque de se tromper, affirmer que le ver est déjà dans le fruit. A preuve, sitôt après l’alerte donnée, le véhicule des soldats qui partaient en renfort, a sauté sur une mine artisanale, prétendait croire que l’attaque a été minutieusement préparée. Après donc la Côte d’Ivoire et le Bénin, c’est au tour du Togo d’entrer dans l’œil du cyclone des terroristes, ces malfaiteurs des temps modernes qui ne connaissent pas de frontières. Le patron des renseignements français n’avait-il pas prévenu qu’après le Sahel, les terroristes projetaient d’étendre leurs tentacules vers les pays du littoral ? Tous ceux qui en doutaient, en ont désormais la preuve. Les terroristes rêvent de faire de la sous-région ouest-africaine, un califat. D’où impérieuse nécessité d’aller vers une synergie d’action pour autant que l’on ne veille pas que le réveil soit douloureux.
C’est le lieu d’en appeler à la responsabilité des dirigeants africains
Car, à allure où vont les choses, il n’y aura plus que les pays du G5-Sahel qui seront concernés par le terrorisme, mais également tout le continent africain. Les dernières attaques meurtrières enregistrées en Egypte, en Somalie et il y a quelques mois, au Mozambique, en sont axisz illustratives. Cela dit, le retour à l’Union africaine (UA) de porter le combat. Il y va de la survie du continent surtout quand on sait que traqué en Syrie et en Irak, l’Etat islamique (EI) pense avoir trouvé une destination privilégiée qu’est l’Afrique. C’est pourquoi d’ailleurs, le sied de saluer la tenue, à Marrakech au Maroc, de la neuvième réunion ministérielle de la Coalition internationale contre Daesch, première du genre sur le continent noir. Malheureusement, on fait le constat que les Occidentaux ont actuellement les yeux tournés vers l’Ukraine est fait que le terrorisme en Afrique, ne semble plus les préoccuper. A preuve, pendant que les pays du G5-Sahel peinent à mobiliser 400 millions d’euros depuis des années, on fait le constat que les cordons de la bourse se sont vite déliées en faveur de l’Ukraine où se mène actuellement une guerre d’ego . Tant que ce sont des pauvres nègres qui s’entretuent, il n’y a pas d’urgence. C’est le lieu final d’en appeler à la responsabilité des dirigeants africains qui se doivent de comprendre que l’heure est venue de s’assumer en payant dèsormais sur leurs forces propres. Ce n’est pas impossible sauf que la mauvaise gouvernance est passée par la.
BO