Au moins 18 morts dans deux attaques dans le nord et l’est du pays
Au moins 12 civils et six soldats ont été tués dans deux attaques menées par des djihadistes présumés dans le nord et l’est du Burkina Faso samedi.

Image d’illustration.
AFP
« Un résident local a déclaré samedi après-midi que des hommes armés avaient attaqué Bani, une ville située à environ 40 km de Dori, dans le nord de la région du Sahel, et que « le premier bilan était de 12 morts », tandis qu’un autre témoin a parlé de « 13 morts ».
Une source de sécurité a confirmé l’attaque, déclarant qu’il s’agissait d’un « lourd bilan », sans donner de chiffre. Le premier résident a déclaré que les hommes armés « ont visé le poste de police, la mairie et une école ». « Des concessions (maisons) et une mosquée ont été touchées par les tirs des attaquants avant que les forces de défense et de sécurité ne réagissent », a-t-il ajouté.
Le second a déclaré que « ce sont des hommes à moto qui ont attaqué la ville ». Ils ont attaqué plusieurs cibles. Ce bilan est appelé à s’alourdir, car il y a des « disparus et des blessés ». La source de sécurité a confirmé qu’il y a « des cas de personnes disparues, mais les recherches sont toujours en cours ». « Plusieurs individus armés ont été neutralisés au cours de l’intervention et de la traque qui a suivi », a-t-il déclaré.
40% du territoire
Le même jour, dans la région orientale, six soldats ont été tués dans l’explosion d’une bombe artisanale, selon deux sources de sécurité. Des « éléments du détachement militaire de Diapaga étaient en patrouille » lorsque leur véhicule « a sauté sur une mine sur la route Diapaga-Partiaga », a déclaré l’un d’eux.
Le nombre d’attaques attribuées à des djihadistes présumés au Burkina Faso ne cesse d’augmenter. Cette semaine, au moins 45 personnes, civils et militaires, sont mortes dans des attaques ou à la suite d’enlèvements.
Lundi, dix gendarmes et deux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) stationnés dans la ville de Falagountou, dans la région du Sahel (nord), ont été tués dans une « attaque terroriste », selon l’armée. Le même jour, quinze personnes ont été retrouvées mortes dans le sud-ouest du pays, près de la Côte d’Ivoire, après avoir été enlevées la veille par des djihadistes présumés.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d’État militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violence djihadiste qui a débuté au Mali quelques années plus tôt et s’est étendue au-delà de ses frontières. Les attaques menées par des groupes liés à Al-Qaeda et à l’État islamique ont fait des milliers de morts et provoqué le déplacement d’environ deux millions de personnes. Ces groupes occupent environ 40% du territoire du Burkina Faso.
Le capitaine Ibrahim Traoré, le président de transition issu d’un coup d’État militaire le 30 septembre 2022 – le deuxième en huit mois – s’est fixé pour objectif de « reconquérir le territoire occupé par ces hordes terroristes ».
AFP
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