Thomas Sankara sera enterré jeudi « dans l’intimité ».
L’ancien président burkinabé, assassiné en 1987, sera enterré jeudi sur le lieu de sa mort à Ouagadougou.

Une statue en hommage à Thomas Sankara à Ouagadougou.
AFP
Les corps de l’ancien président du Burkina Faso Thomas Sankara et de ses 12 compagnons, assassinés lors d’un coup d’Etat le 15 octobre 1987, seront enterrés « en privé » jeudi sur le lieu de leur mort à Ouagadougou, a annoncé vendredi le porte-parole du gouvernement burkinabé.
« L’inhumation des restes du capitaine Thomas Sankara et de ses douze compagnons assassinés le 15 octobre 1987 aura lieu le jeudi 23 février », a déclaré Jean-Emmanuel Ouédraogo dans un communiqué. Elle aura lieu « à partir de 9 heures » (GMT et locale) « sur le site du mémorial Thomas Sankara », érigé sur les lieux de son assassinat, « selon les rites funéraires coutumiers et religieux, dans la plus stricte intimité des familles des défunts », a-t-il ajouté.
Début février, la famille de l’ancien président burkinabé Thomas Sankara avait annoncé qu’elle n’assisterait pas à la cérémonie. Jeudi, ils ont demandé au président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, de ne pas procéder à l’inhumation, « à l’endroit où il a été tué ». « En tant que militaire, son corps appartient à l’armée, qui s’occupe de tout. En tant que Président mort dans l’exercice de ses fonctions, le corps appartient à toute la nation », a déclaré le colonel Sibiri Coulibaly, chef des services funéraires militaires.
Sankara exhumé en 2015
Enterrés pour la première fois dans un cimetière de la banlieue de Ouagadougou, les corps de Thomas Sankara et de ses douze compagnons ont été exhumés le 25 mai 2015 pour les besoins d’une procédure judiciaire.
Thomas Sankara, icône panafricaine, est arrivé au pouvoir lors d’un putsch en août 1983 et a été tué le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’État fomenté par son numéro deux, Blaise Compaoré, qui est resté au pouvoir jusqu’au soulèvement populaire qui a conduit à sa chute en 2014. En avril, après un procès de six mois, le tribunal militaire de Ouagadougou a condamné Compaoré par contumace à la prison à vie pour son rôle dans l’assassinat.
AFP
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