Débutée le 9 janvier 2022, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 se déroule allègrement au Cameroun, le pays de Paul Biya, malgré les menaces reçues par les autorités, avant l’entame de la compétition, de la part des groupes armées sécessionnistes qui réclament l’indépendance de deux régions de l’Ouest, habitées principalement par la minorité anglophone. Les autorités camerounaises ayant mesuré l’ampleur de ces menaces, ont très vite fait de prendre une batterie de mesures pour sécuriser l’ouest du pays en proie à un sanglant conflit. Après deux semaines de compétition marquées par les matchs de poules et les huitièmes de finales, un bilan à mi-parcours s’imposait. Au plan sportif, des équipes ont réussi jusque-la comme des outsiders, « des petits poucests », Comores, Cap-vert, Guinée-Equatoriale, Malawi, Gambie, ont réussi à faire « mordre la poussière » aux équipes qui partaient avant l’ Entame de la compétition avec les faveurs des pronostics. Certaines d’entre elles, en plus d’avoir réussi à accéder aux huitièmes de finales, se sont même payées le luxe de briser le rêve de grosses pointures comme le Ghana, le Nigeria, le Mali, pour ne citer que celles-là, les obligeant à retourner chez elles pour suivre le reste de la compétition. Dans les starting-blocks, avant l’entame des quarts de finales qui débutent le 29 janvier prochain, ce sont le Sénégal, le Burkina Faso, la Tunisie, le Cameroun, l’Egypte, la Guinée Equatoriale, le Maroc et la Gambie ici , au moment où nous traçons ces lignes, font partie des huit meilleures nations du continent. Ces nations en quarts de finales vont encore nous réserver bien des surprises agréables. Ne dit-on pas que ce sont les surprises qui font le charme du football ?
Que les meilleures gagnent
A noter également, en terme de bilan à mi-chemin, qu’après cette phase de poules et ces huitièmes de finales, ce sont trois équipes de l’Afrique de l’ouest qui continueront la compétition pour les quarts de finales. Ce sont le Sénégal, la Gambie et le Burkina Faso. Quant à la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Mali, ces nations ont été freinées dans leur élan par leurs adversaires et se sont décidées obligées de quitter la CAN. Autre fait majeur, c’est la présence des nations d’Afrique du Nord à cette phase de la compétition. Le Maroc, la Tunisie et l’Egypte continuent la course et attendent de pied ferme, leurs adversaires respectifs. Covid-19, parlons-en, s’est aussi invitée à cet évènement sportif. Des mesures sanitaires ont été prises par les autorités camerounaises en vue de contrer le mal et encourager les populations camerounaises à se rendre massivement dans les stades. Cette pandémie a réussi à faire des vagues dans les gammes de certaines équipes, réclamant du coup leurs chances pour la suite de la compétition. Le Burkina Faso, les Comores, le Sénégal en ont fait les frais en phase de poules et lors des huitièmes de finales. Des joueurs et non des moindres, testés positifs à la Covid-19 vingt-quatre heures avant des matchs décisifs, n’ont pas le droit de participer aux matchs. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la vidéo assistance (la VAR) est mise à l’essai dès l’entame, c’est-à-dire lors des phases de poules de la competition 2021, est en train d’être décriée. En effet, les responsables de délégations, d’équipes, de supporteurs, à tort ou à raison, trouvent que les décisions prises par l’arbitre après consultation de la VAR ne sont pas impartiales. Certaines personnes pensent que la présence de la VAR enlève au football sa saveur, son charme et souhaite que la CAF revienne sur sa décision en donnant les pleins pouvoirs, comme cela se faisait jadis, aux arbitres pour décider des phrases à « infliger » aux joueurs fautifs. Mais en attendant que les responsables de la CAF réfléchissent sur la question, la CAN, quant à elle, continue son chemin avec ses grosses surprises comme il nous sera donné de voir lors de ces quarts de finales qui débutent le 29 janvier 2022 avec un certain choc Burkina Faso # Tunisie. D’ici c’e, bonne chance à toutes ces équipes, que les meilleures gagnent, que le fair-play soit au rendez-vous et que vive le football continental.
Ben Issa TRAORE