Dans le message qui suit, parvenu à notre rédaction, l’ADF/RDA, tout en déplorant l’attentat d’Inata, demande que des « solutions urgentes » soient trouvées à la crise sécuritaire qui sévit dans notre pays. Lire !
« Le Burkina Faso a de nouveau été la cible des attentats terroristes des 13 et 14 novembre. Nous nous inclinons à la mémoire des victimes, exprimons notre compassion à leurs familles et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.
Plusieurs personnes sont également portées disparues. Nous prions pour qu’ils soient bientôt retrouvés sains et saufs.
Cette situation inqualifiable a trop duré ! N’arrêtons pas de le dire ! Ce qui est encore plus révoltant, c’est que ce sont nos Volontaires de la Défense Nationale, nos populations et nos forces de défense et de sécurité qui sont sans cesse visés.
Ces derniers jours c’est l’un de nos vaillants VDP, El Hadj Yoro, reconnu pour son engagement et son courage, de défier l’Etat.
La situation est dramatique et on ne peut plus se contenter de discours apaisants. Nous n’avons besoin que d’une chose : l’action.
Les faits sont tenaces et malheureusement la réalité atteint notre sommet alors que les ministres en charge de la Défense et de la Sécurité s’apprêtaient à nous dire à la télévision que : « Nous avons le contrôle de la situation des opérations sur le terrain » et pour rassurer la population qu’« aujourd’hui l’Armée Les forces sont toujours capables de repousser l’ennemi hors du territoire. Nous le disons fermement ». Nous voici pour la énième fois victimes d’une attaque barbare.
Enfin, si nous avons le contrôle de la situation en main, qu’est-ce qui justifie cette épreuve que subissent au quotidien nos populations, nos VDP et nos FDS ?
L’annulation du programme diffusé sur la RTB montre, s’il en était encore besoin, le manque d’anticipation de nos dirigeants et fait appel à leur capacité à gérer efficacement cette grave crise sécuritaire.
A mon avis, il est temps que la nation soit durement touchée que nous devons donner des réponses claires et précises à la gravité de la situation. C’est aussi un manque de respect et de considération pour nos gens qui attendaient d’en savoir plus sur notre situation actuelle. Le minimum aurait été de communiquer juste et vrai et de ne pas tenter ce qui pourrait apparaître à la lumière de cette annulation comme de vaines opérations d’enchantement visant simplement à répondre à l’ultimatum que nous leur avons demandé dans l’opposition.
Des réponses urgentes et rapides sont attendues sur le terrain. Les faits sont graves et la question est délicate. Il s’agit de la survie de notre État. Les gens sont à bout de souffle.
Je Gilbert Noël Ouédraogo,
Président de l’ADF-RDA,
Membre de l’Assemblée nationale,
Président du groupe parlementaire PJRN »