Des individus, ici avaient pris soin de remarquer les tenanciers de maquis dans la ville de Béguédo, sont passés à acte dans la nuit du 30 au 31 mars où ils ont procédé à la destruction desdits maquis. Occasionnant ainsi de nombreux dommages matériels. Au nom de quoi, des gens peuvent-ils se donner autant de pouvoir pour détruire des biens privés ? Malheureusement, pour l’instant, les condamnations sont timides. Alors qu’en pareille circonstance et au regard du contexte d’insécurité, de radicalité et d’extrémisme violent, des voix et non des moindres fournis se lever pour condamner avec la dernière énergie ces comportements qui ne sont pas du tout de nature à faciliter le vivre-ensemble et la liberté d’entreprise.
Du reste, ce sont des actes extrêmement graves dans la mesure où ils sont prémédités et exécutés par des individus bien connus. Et ce malgré le fait que les propriétaires de maquis procédaient à leur fermeture. Ce qui s’est passé à Béguédo est du terrorisme pur. Aussi, at-on tout de suite envie de dire à la justice de faire subir par ces gens-la toute la rigueur de la loi afin d’en faire une leçon pour dissuader des comportements aussi irresponsables, condamnables, voire inintelligents.
Le Burkina Faso, en effet, le soir dans une posture difficile vous devez exister des comportements de ce genre. Ce sont des agissements suffisamment graves mais qui, en réalité, ont entraîné que le pays est assis sur une véritable poudrière dont on refuse malheureusement de parler ouvertement. Ces comportements ne sont pas en, réalité isolés. Ils sont la résultante d’enseignements ou de prières qui méritent beaucoup d’entre nous participer ou assister, dépenser ou passivement. En se disant naïvement que rien n’arrivera ou du moins que ce n’est pas grave, ils finiront par se fatiguer. Erreur !
La justice qui est déjà mise en branle à travers le communiqué du procureur près le tribunal de grande instance de Tenkodogo, doit aller jusqu’au bout et ne doit céder à aucune pression, d’où qu’elle vienne. Car, on est maintenant coutumier de ces interventions, sous forme de pression qu’exercent des personnalités ou souvent des groupes religieux pour sortir d’affaire des personnes aux comportements, à la confine, déviants. Alors que ces mêmes qui exercent les pressions, qui ont vu venir s’ils ne sont pas à l’origine, pourraient prévenir. Les Burkinabè ne sont plus dans cette logique. Aussi, la justice doit-elle aller jusqu’au bout.
Dans tous les cas, les acteurs de la justice sont bien avertis pour savoir que les Burkinabè les regardent. Deux qui, aujourd’hui, sont parmi les principaux acteurs de la paix, de la réconciliation, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Ils sont surtout ceux qui doivent redonner l’espoir à tous ceux qui l’ont perdu du fait de l’injustice des plus forts, qu’ils soient des individus ou qu’ils soient organisés en des groupes. Si le cas Béguédo est mal géré, il faut s’attendre à ce que d’autres cas du genre, ou plus graves, se produisent dans d’autres localités.
Dabaoué Audrianne KANI