Bien que quelque peu affectée par les soubresauts de la situation nationale, l’année scolaire 2022-2023 s’est globalement bien déroulée, là où les conditions sécuritaires le permettent. Les élèves des zones épargnées par la menace terroriste s’apprêtent à entrer dans la phase des examens de fin d’année, dont le coût total est estimé à un peu plus de 23 milliards de francs CFA, selon les autorités du ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales (MENAPLN).
Le premier aspect de ce défi multiforme est celui de la sécurité. Comme nous le savons, de nombreuses villes sont soumises à un blocus terroriste et il est nécessaire d’acheminer les examinateurs et les tests. Sans aucun doute, avec l’aide des ministères chargés de la sécurité et de la défense, de puissants moyens logistiques, y compris l’utilisation, comme les années précédentes, d’hélicoptères de l’armée, devraient être déployés pour relever ce défi. Mais comme nous le savons, le risque zéro n’existe pas. Il est donc nécessaire de se préparer à toutes les éventualités, afin que tous les candidats, déjà soumis au stress de l’examen, n’aient pas à affronter l’angoisse de l’insécurité. Nous allons à l’examen pour obtenir les clés de l’avenir, pas pour perdre notre vie.
Le deuxième aspect du défi de l’organisation réussie est celui de la crédibilité de l’examen. Bien que nous entendions de moins en moins parler de « crédibilité de l’examen ». huile Le risque de « fraude pétrolière » ou de fraude aux examens scolaires nationaux est toujours présent.
La réussite des examens dépend également de la qualité des épreuves.
Tout doit être mis en oeuvre pour décourager ceux qui sont tentés par la petite échelle et pour permettre aux 376 265 candidats au Certificat d’études primaires (CEP), aux 9 044 candidats au Certificat d’aptitude professionnelle (CAP), aux 216 284 candidats au Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et aux 136 110 candidats au Baccalauréat de se présenter sur un pied d’égalité et avec des chances égales.
Le troisième aspect du défi, qui est loin d’être le dernier, est la maîtrise des procédures d’examen par les acteurs des examens. Ce dernier élément est particulièrement important dans le contexte de l’innovation majeure de cette année dans l’organisation, à savoir l’utilisation d’un nouveau logiciel pour traiter toutes les données d’examen. Nous savons que l’utilisation des ordinateurs est loin d’être évidente pour tout le monde, surtout dans des conditions où la fibre optique et les données des téléphones portables n’offrent pas les meilleures garanties d’une bonne connexion à l’internet. Mais nous pouvons être sûrs que la formation des différents acteurs a permis de lever toutes les inquiétudes dans ce domaine.
Cela dit, la réussite des examens ne dépend pas seulement des conditions financières, matérielles et de sécurité ou de l’absence de fraude. Elle dépend aussi de la qualité des examens. On peut espérer que la Direction générale des examens et concours (DGEC), forte de sa longue expérience, a porté une attention particulière à cet aspect. Quelle que soit la qualité de la présentation physique des épreuves, celles-ci doivent répondre aux critères d’un bon outil d’évaluation.
En espérant que toutes les précautions seront prises, il ne reste plus qu’à souhaiter aux candidats et aux examinateurs une bonne session 2023.
Sidzabda