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– Journal INFO-MATIN Attaques aériennes FAMa en novembre : une centaine de terroristes tués et une dizaine de sanctuaires détruits –

La Direction de l’Information et des Relations Publiques des Forces Armées (DIRPA) a organisé son traditionnel point de presse, ce jeudi 2 décembre 2021, dans la salle de conférence de ladite direction, pour faire le point sur la situation sécuritaire du pays sur une base mensuelle.

Pour la cinquième réunion de ce type, le colonel Aliou Boi DIARRA, chef d’état-major de l’armée de l’air, était l’invité de cette dernière session. Lors de cette conférence de presse, le colonel Souleymane DEMBELE, directeur de la DIRPA, a indiqué que les frappes aériennes des FAMa ont permis de neutraliser une centaine de terroristes, probablement des chefs terroristes.
Cette conférence de presse a enregistré la présence de représentants des forces partenaires telles que la MINUSMA et BARKHANE ; le représentant du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants, Boubacar DIALLO, etc.
Dans ses propos introductifs, il a souligné que le but de cette rencontre mensuelle était d’établir la confiance entre les militaires maliens et les médias, d’une part. Elle vise aussi, a-t-il dit, à établir une communication étroite entre les FAMa et les populations, d’autre part.
En dressant le bilan général de la situation sécuritaire au Mali en novembre dernier, le Colonel DEMBELE a rendu l’Armée de l’Air plus entreprenante au cours du mois de novembre. Selon lui, ces actions ont permis de neutraliser une centaine de terroristes et de détruire une dizaine de sanctuaires.

Pression
Cependant, même si les attaques contre les FAMa ont diminué, le chef de la DIRPA reconnaît que les groupes terroristes armés conservent encore aujourd’hui leur capacité à harceler sur le terrain. Il a expliqué que leur stratégie est de faire pression sur les populations de la zone Office du Niger où elles parviennent à créer un climat délétère en rendant difficiles les travaux de terrain et toutes les activités humaines. Les terroristes obligent les populations à signer des pactes de paix et de non-agression et, dans le pire des cas, à mettre le feu aux récoltes, notamment dans le secteur de Niono (Ségou).
Pour contenir cette situation, poursuit-il, les FAMa sont restées à l’œuvre auprès des populations des zones de défense sur les théâtres d’opérations, consacrant des efforts considérables à la fluidité des grands axes logistiques et à la sécurisation des opérations sur le terrain.
Selon lui, il a été constaté que seulement pour le mois de novembre les terroristes ont utilisé plus d’engins explosifs dans le secteur de Niono (Diabaly, Dogofry). Durant cette période, 15 engins improvisés ont été identifiés et neutralisés par les FAMa.

Dirigeants terroristes
serait-il tué ?
Le directeur de la DIRPA a fait valoir que la participation du transporteur aérien FAMa permettait d’apporter un soutien à des unités isolées, de mener des frappes au profit d’unités sous forte menace terroriste ou de mener des actions civilo-militaires au profit des populations.
A ce titre, il précisera que les opérations se sont principalement concentrées sur des vols de surveillance et de reconnaissance mais aussi des attentats pour détruire et neutraliser des terroristes.
Ajoutant que ces actions ont porté principalement sur des vols de surveillance, de reconnaissance et de réassurance des populations dans les régions de Mopti, Ségou notamment dans les secteurs de Djenné à Farabougou notamment et Niono, zone de bureaux du Niger.
Mais des frappes de neutralisation ont également été menées dans les secteurs de Boulkessi, Mondero, Baye, Marebougou, Kanguel et Farabougou.
« Avec les frappes aériennes dans ces zones en particulier et selon les informations qui nous ont été rapportées, une centaine de terroristes ont été neutralisés et une dizaine de sanctuaires détruits. Nous sommes en train de recouper car, selon les rapports, les chefs terroristes ont été tués », a-t-il déclaré.
A l’orateur de signaler qu’en novembre il y a eu de nombreux attentats au Niger et au Burkina Faso.
Des attaques du Mali sont généralement attendues dans ce type de situation. Ceci explique la recrudescence des frappes aériennes sur ces groupes terroristes qui partent d’une frontière à l’autre.
A la tête de l’armée de l’air depuis septembre 2020, le colonel Aliou Boi DIARRA, a dit mesurer le poids de la responsabilité qui repose sur ses épaules. Compte tenu de l’immensité du territoire et des contraintes du transporteur aérien qui sont très récurrentes lors des opérations militaires.
Selon lui, l’ambition de l’aviation est de créer de l’insécurité chez l’ennemi pour que la peur change de camp. Il s’agit de créer une synergie avec les forces terrestres.
« Notre rôle en tant que chef militaire n’est pas de gagner la bataille d’aujourd’hui, mais de préparer et d’anticiper les batailles futures », a-t-il déclaré.

Anticipation
De ses observations, il ressort que l’anticipation a permis au cours du dernier mois de surprendre l’ennemi à plusieurs reprises.
Ce qui fait dire au Colonel DIARRA que nous sommes aujourd’hui sur la bonne voie, car nos forces sont capables de réparer l’ennemi pour permettre les attaques.
Cette rencontre, qui a lieu au lendemain de la remise des clés de 4 nouveaux hélicoptères de manœuvre MI-171 à son unité, a été l’occasion pour le Colonel DIARRA de remercier les plus hautes autorités pour leur soutien et leurs conseils.
« En un an, nous avons eu un soutien extraordinaire des autorités et des populations », a-t-il reconnu.
Pour lui, les Maliens sont attachés au développement des capacités de l’armée de l’air.
Le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Aliou Boi Diarra, a déclaré qu’il était le chef d’état-major le plus heureux du Mali.
Alors que dans un passé récent, l’Air Force a été accusée de tirer les pieds lorsqu’elle y était invitée, son patron rejette cette affirmation.
« Si hier nous nous sommes défendus des attaques extérieures, aujourd’hui la dynamique des conflits a changé et les avions doivent défendre nos populations à l’intérieur du territoire », a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter que l’installation d’un transporteur aérien obéit à des exigences et données techniques.

par Abdoulaye OUATTARA

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