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La femme de bronze de Cotonou ou la saga des femmes guerrières de l’ex-Dahomey par Behanzin

Les Amazones, ce corps d’élite exclusivement féminin créé sous le règne de la reine Tassi Hangbe (1708 à 1711) et appelé « Agoodjie » ou « minoni ». La saga de ces guerrières de l’ancien royaume du Dahomey est certes évoquée dans les manuels d’histoire, mais jusqu’à récemment, aucun monument ne matérialisait cette glorieuse histoire. C’est désormais chose faite.

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Depuis le 30 juillet 2022, une statue en bronze de 30 mètres de haut (hors socle) est sortie de terre dans la capitale économique du Bénin, donnant un nouvel éclat à cette ancienne ville coloniale. D’une masse de 150 tonnes, la statue domine pratiquement la ville de Cotonou.

Vendredi 24 février, les Béninois qui se sont retrouvés au pied de la statue ont exprimé avec beaucoup de fierté leurs sentiments à l’égard de l’œuvre.
C’est à proximité du Palais des Congrès de Cotonou, à deux pas de la Marina, la présidence de la République, que trône majestueusement l’ouvrage de structure métallique, habillé de bronze et symbole du passé glorieux du Bénin d’aujourd’hui.

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A travers cet ouvrage, c’est le rôle des femmes dans la construction de la nation béninoise qui est mis en exergue. Un hommage est rendu à ces femmes qui ont marqué l’histoire, mais aussi à celles d’aujourd’hui qui, jour après jour, luttent avec dignité, courage et résistance pour que le Bénin continue.
Il s’agit en définitive d’une réhabilitation en quelque sorte de la femme béninoise en général.

La statue de l’Amazone est aujourd’hui le symbole de la capitale économique du pays et la principale attraction pour tout étranger débarquant à Cotonou.
Créée par la reine Tassi Hangbé, l’armée féminine des Amazones a été restructurée par le roi Guézo.

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Les Amazones avaient donné des sueurs froides aux colons français par leur ardeur au combat et leurs tactiques avaient impressionné les envahisseurs. A cet égard, leur courage et leur détermination à mourir debout, dignement et les armes à la main, rappellent beaucoup l’histoire des femmes de Nder au Sénégal, encore à l’époque coloniale.

Depuis son ouverture au public, la Place des Amazones, qui est ouverte presque 24 heures sur 24, ne cesse de recevoir des Béninois et des étrangers qui viennent satisfaire leur curiosité.
A l’unisson, les visiteurs pensent que cette statue, appelée Amazone, est désormais un passage obligé pour tout étranger entrant dans le pays. Sinon, ce serait comme aller à Paris pour la première fois sans voir la Tour Eiffel et faire semblant d’être à Paris.

Nous avons recueilli pour vous les commentaires des visiteurs.

Pour mémoire, les Amazones du Dahomey désignent une armée exclusivement féminine qui a existé jusqu’à la fin du XIXe siècle dans le royaume du Danxomey.
La statue honorant les amazones a été érigée en même temps que celle de Bio Guerra, une autre grande résistante du Nord qui a affronté l’envahisseur français.

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