La France a reçu la dénonciation par le gouvernement du Burkina Faso de l’accord de défense qui liait les deux pays depuis 2018 et retirera ses soldats du pays dans le délai convenu d’un mois, a indiqué mercredi le Quai d’Orsay.
Le gouvernement burkinabé avait confirmé lundi sa décision de mettre fin à l’accord militaire avec la France, qui avait environ 400 forces spéciales stationnées dans un camp près de Ouagadougou, mais sans mandat pour agir contre les groupes djihadistes dans le pays.
Cette décision, qui rappelle celle prise par la junte au pouvoir au Mali voisin contre les soldats de l’opération Barkhane l’année dernière, a alimenté les spéculations sur un rapprochement entre les dirigeants militaires du Burkina Faso et la Russie, en particulier le groupe paramilitaire Wagner.
Transfert vers le Niger ?
« Nous avons formellement reçu (mardi) la dénonciation par le gouvernement burkinabé de l’accord de 2018 sur le statut des forces françaises présentes dans ce pays. »Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré.
» Conformément aux termes de l’accord, la dénonciation prend effet un mois après la réception de la notification écrite. Nous respecterons les termes de cet accord en donnant suite à cette demande.
Le transfert au Niger d’au moins une partie des soldats jusqu’alors déployés au Burkina Faso est l’une des pistes indiquées par le ministère des Forces armées.