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Mali, Burkina Faso et Guinée Conakry : la Cdao s’oppose à toute idée de fédération

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO), par la voix du vice-président du parlement de l’institution, a exprimé son opposition à toute idée de fédération entre le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. En effet, le Premier ministre du Burkina Faso, lors de sa visite au Mali, avait proposé un fédéralisme souple entre son pays et le Mali.

Le Conseil national de transition de Guinée a tenu une réunion spéciale au Palais du peuple le lundi 6 février. Il s’agissait de la première année d’existence de l’organe législatif transitoire du pays. A cette occasion, des parlementaires du Mali, du Burkina Faso, du Tchad, de la Côte d’Ivoire et de la Cdao étaient présents.

Au cours de cette session, le parlementaire de la Cdao a exprimé son opposition à la création éventuelle d’une fédération entre les trois pays ouest-africains en transition. Selon le vice-président du Parlement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le Nigérian Sani Malam Chaibou, l’institution veille à ce que le processus n’ait pas lieu. Nous ne vous permettrons pas de faire cela. Nous sommes 15 et nous resterons 15″, a déclaré Sani Malam Chaibou, le deuxième vice-président du CDAO.

Le Premier ministre du Burkina Faso, Apollinaire Joachim Kyelem de Tambela, a proposé qu’aucun des pays ne se prononce officiellement sur la question lors de sa visite de 48 heures au Mali du 31 janvier au 1er février 2023. Lors de la réunion tripartite entre les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération entre les trois pays en transition vers l’Est.

Par ailleurs, dans leur déclaration conjointe, les chefs de la diplomatie du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée ont appelé jeudi 9 février à la levée de leur suspension de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union africaine (UA). Toutefois, les ministres en charge de la diplomatie de ces trois pays n’ont pas évoqué l’éventuelle création d’une fédération.

Une proposition du premier ministre burkinabé

Mais en réponse à l’éventuelle hostilité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à ce projet de fédération, il a déclaré : on nous dit que le fait que nous soyons tous les trois d’accord est contre la CEDEAO, mais nous sommes des membres fondateurs de la CEDEAO, donc nous ne pouvons pas être contre ce que nous avons contribué à créer. Ce que nous voulons, c’est vivre ensemble. Nous ne sommes pas contre la CEDEAO ou qui que ce soit d’autre. Nous disons simplement que si la CEDEAO veut être respectée, elle doit aussi apprendre à respecter les autres.

Le chef du gouvernement burkinabé a également regretté que la CEDEAO n’ait joué aucun rôle pour aider le Mali et le Burkina Faso, qui traversent une crise sécuritaire qu’il juge grave. () De quel droit la CEDEAO vient-elle nous dire ce que nous devons faire ? Si elle a été absente pendant notre voyage, alors elle doit rester absente même si nous cherchons des solutions à nos problèmes et continuons notre voyage », a déclaré le Premier ministre Apollinaire de Tambela. Il a poursuivi en disant que le Burkina Faso, le Mali et la Guinée sont favorables à la CADAO, mais que ces pays peuvent également vivre sans cette institution.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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