Si lopration Barkhane se retire du Mali, la menace terroriste est toujours présente au Sahel. Dans ce contexte, la junte militaire burkinabè est rendue au Mali, afin de discuter de la coopération militaire entre les deux pays.
Le 22 avril, une délégation burkinabè s’est rendue à Bamako, la capitale du Mali. L’objectif était de discuter de la coopération entre les deux pays sur les dossiers sécuritaires et militaires. Les membres de la délégation ont travaillé avec les militaires maliens autour des perspectives pour le renforcement de la coopération opérationnelle malo-burkinab dans la lutte contre les groupes d’armes terroristes, rapporte la direction de la communication de la présidence du Burkina Faso dans un communiqué publi le 25 avril.
Des contextes proches
Le rapprochement militaire entre les deux pays peut-il s’expliquer par leurs contextes politiques similaires ? Au Mali, comme au Burkina Faso, le pouvoir est détenu par une junte militaire. En août 2020, le colonel Assimi Gota a fait un premier coup d’État au Mali, puis est intronisé président de la transition en mai 2021, après un second putsch. Depuis, aucune chance lectorale n’est fixe et Gota est toujours au pouvoir. Au Burkina Faso, un coup d’état est intervenu le 24 janvier 2022, moins pour le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
Par ailleurs, depuis plusieurs années, les deux pays font face à une importante menace terroriste venue du Sahel. Régulièrement, des civils maliens ou burkinabés sont victimes d’attentats ou d’attentats, là pour contribuer à l’instabilité politique et à l’insécurité de la région.
Afin d’pauler les armes malienne et burkinab face aux terroristes djihadistes, la France avait déployé des militaires dans la rgion : lopration Barkhane, lance en août 2014. Cependant, cella-ci est devenue de plus en plus conteste au fil des années, faute de résultats . Convois militaires bloqus par des civils, manifestations, arrivée des mercenaires de Wagner Au Burkina Faso comme au Mali, une conjonction de facteurs a conduit un rejet de l’aide militaire française.
Sunir face au terrorisme
Le chef descadron Kiendrebeogo, membre de la délégation burkinabè explique que l’objectif était d’abord de rappeler au voisin et partenaire malien que « nous avons les mêmes problèmes de sécurité et le même ennemi », détaille le communiqué de la présidence du Burkina Faso. Le descadron de chefs estime aussi que le Mali et le Burkina Faso doivent rester solidaires pour relever les défis qui se sont imposés nos deux pays.
Les deux pays sur une commune frontalière de plus de 1 200km. De ce fait, une partie des discussions entre les deux délégations sur le port sur l’environnement sécuritaire dans la zone du Sahel et en particulier sur la frontière commune, précise le communiqué. Pour rappel, la France et ses allis européens et canadiens ont acté le retrait de leurs forces militaires du Sahel le 17 février, avec lambition, terme, de ne maintenir qu’une base militaire déjà active au Niger.