Le gouvernement malien interdit l’exportation de certains produits alimentaires pour contenir la hausse des prix à la consommation.
Alors que la crise sociale menace, le gouvernement malien privilégie le marché intérieur et agit pour limiter l’inflation. La décision n’est pas surprenante, car le pays est durement touché par des poches de sécheresse qui amplifient l’insécurité alimentaire. En arrêtant d’exporter, elle augmente les stocks et garantit de maîtriser la hausse des prix alors que la production vivrière progresse peu, en raison également de l’insécurité qui existe dans les principales zones de production du pays.
Le Sénégal, la Mauritanie et le Niger constituent les principaux marchés des excédents du Mali, ainsi que le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, principalement pour le maïs. Il convient de mentionner ici le rôle important que joue la position déficitaire ou excédentaire du Nigéria dans la dynamique des changes dans la sous-région. Il en va de même pour le Bénin, le Ghana et le Togo, qui sont principalement acheteurs ou fournisseurs de maïs selon les campagnes.
En arrêtant lundi ses exportations de graines de coton, de farine, de riz, de mil, de sorgho et de maïs, le Mali, grand producteur, va sans aucun doute bousculer les marchés sous-régionaux. Le grenier a temporairement fermé suite à l’augmentation significative des prix des denrées alimentaires dans le monde. Ces restrictions à l’exportation, qui ne touchent pas que le Mali, ne visent qu’à contenir la hausse des prix à la consommation.
Payer plus avec moins d’argent
Sur la base des prix réels, il est plus difficile aujourd’hui d’acheter de la nourriture sur le marché international que presque tous les deux ans depuis que les Nations Unies ont commencé à enregistrer des données en 1961.
Les seules exceptions sont 1974 et 1975. Ces flambées des prix alimentaires se sont produites après la flambée des prix du pétrole en 1973, qui a généré une inflation rapide dans divers secteurs de l’économie mondiale, y compris la production et la distribution alimentaires. , a rapporté la BBC.
La cause en est la pénurie de main-d’œuvre causée par la pandémie de covid-19, qui a réduit la volonté des travailleurs de cultiver, récolter, travailler et distribuer de la nourriture. Ceci malgré les efforts déployés à l’échelle mondiale pour atteindre les objectifs de réduction de la faim fixés par les objectifs du Millénaire pour le développement et les objectifs de développement durable des Nations Unies qui ont suivi. Des conditions météorologiques imprévisibles et défavorables ont été signalées par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) comme une cause de baisse des prévisions de récolte, de récoltes affectées par les conditions météorologiques et de baisse de la production.
En fin de compte, les consommateurs doivent payer plus cher pour la nourriture, mais ont moins d’argent à dépenser.
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