Il précise que l’attaque a eu lieu près de la frontière avec le Burkina Faso et non avec le Mali.
Au moins 17 soldats nigérians ont été tués et 20 blessés lors d’une attaque menée par des djihadistes présumés mardi près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, a annoncé le ministère de la Défense à Niamey.
Mardi en début d’après-midi, « un détachement des Forces armées nigériennes (FAN) circulant entre Boni et Torodi est tombé dans une embuscade tendue par des terroristes aux abords de la localité de Koutougou », selon un communiqué du ministère publié mardi en fin de soirée.
Le « bilan provisoire » est de 17 soldats tués et 20 blessés, dont six grièvement, « tous évacués sur Niamey », ajoute le communiqué, précisant que « l’opération de ratissage est toujours en cours ».
L’armée a indiqué que deux colonnes de plus de cinquante motos chacune ont été « détruites » par les assaillants, ce qui signifie que plus d’une centaine de terroristes ont été neutralisés lors de leur repli.
La ville de Koutougou est située près de la frontière avec le Burkina Faso, dans la région de Tillabéri (sud-ouest).
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière connue depuis le coup d’État du 26 juillet au Niger, qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum.
Les soldats qui ont pris le pouvoir, dirigés par le général Abdourahamane Tiani, ont principalement invoqué la « détérioration de la situation sécuritaire » pour justifier leur coup d’État.
La région de Tillabéri est située dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, et constitue un repaire pour les djihadistes sahéliens, notamment ceux de l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS).
Depuis des années, cette partie du Niger est régulièrement visée par les assauts de ces groupes armés, malgré le déploiement massif des forces anti-djihadistes.
Avant le coup d’Etat, la France, ancienne puissance coloniale disposant de 1.500 soldats au Niger, participait activement avec l’armée nigérienne à la lutte contre ces groupes djihadistes.
Le nouveau régime militaire de Niamey a fait de la France sa principale cible, l’accusant de vouloir intervenir militairement pour rétablir le président Bazoum.
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