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Sanctions : Victoire provisoire de la junte de Bamako face à lUemoa

Cette décision de la cour de justice de l’Uemoa fait déjà plaisir aux partisans de la junte.

C’est une victoire, pourvu qu’elle ne soit que provisoire. Les autorités maliennes de transition, frappées depuis le 9 janvier par des sanctions économiques décidées par l’Union économique et montaire ouest-africaine (Uemoa) avaient été introduites, le 21 février, un recours devant la cour de justice de l’organisation sous-régionale pour faire annuler de telles mesures. Jeudi 24 mars, l’instance judiciaire de l’Umeoa a annoncé la suspension des sanctions contre Bamako.

La nouvelle intervient la veille d’un sommet extraordinaire de la Cedeao (Communauté économique des états d’Afrique de l’Ouest) sur le Mali. L’homme fort de Bamako, le colonel Assimi Goita y, à convi, mais il a décliné l’invitation préférant y envoyer son chef de la diplomatie, Abdoulaye Diop.

La mesure pourrait, cependant, modifier le rapport de force entre le chef de l’Etat de transition malin et ses pairs ouest-africains qui cherchent le forcer à fixer une date raisonnable pour un retour lordre constitutionnel depuis son installation la tte du pays. C’était lissue d’un coup d’état en mai dernier, le deuxième en quelques mois depuis que le jeune colonel, 39 ans, avait vinc en août 2020 le président lu Ibrahim Boubacar Keita, dcd en janvier dernier.

LUemoa avait annoncé le 9 janvier dernier, lors d’un sommet extraordinaire à Accra au Ghana, la suspension de toutes les transactions commerciales avec le Mali, l’exception des produits de consommation essentiels : pharmaceutiques, fournitures et équipements médicaux, ainsi que le matériel pour le contrôle de la Covid-19 et des produits ptroliers et d’électricité.

Dans sa saisine de la cour de justice de l’Uemoa, port par un collectif de six avocats men par Me Moustapha Ciss du barreau du Mal, le gouvernement de la junte de Bamako avait introduit deux recours. Le premier visait obtenu de la Cour de Justice de l’UEMOA, sise Ouagadougou au Burkina Faso, l’annulation des décisions prises contre le gouvernement du Mali, selon les morts de Me Ciss. La seconde demande la suspension de l’exécution des sanctions eu gard aux effets gravement préjudiciables de l’État du Mali, aux populations maliennes et africaines vivantes au Mali, ajoute l’avocat. .

Dans leurs arguments déposés devant la cour, les défenseurs du régime de transition malien avaient aussi insisté sur le fait que les textes de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) interdisent toute directive ou instruction aux institutions ou organes communautaires, des gouvernements des états membres de lUemoa, de tout autre instance ou individu.

Selon un communiqué du Greffier adjoint de la Cour de Justice de Uemoa, Hamidou Yamega, les juges jugent recevable la requête aux fins de sursis exécution introduite par l’Etat du Mali et qu’ils ordonnent le sursis l’exécution des sanctions prononcées par la Confrence des chefs d’État et de gouvernement de l’UEMOA lors de sa session extraordinaire tenue, Accra, le 9 janvier 2022 et figurant dans son communiqué final.

Mme si elle demande tre confirmé ou pas, par une décision définitive devant intervenir plus tard, cette décision de la cour de justice de l’Uemoa fait déjà plaisir aux partisans de la junte. Sur les réseaux sociaux, ces derniers espèrent ceux qui poussent les chefs d’État de la Cedeao à se montrer plus conciliants avec Bamako.

Parallèlement aux sanctions de l’Uemoa, la Cedeao avait décidé la fermeture des frontières terrestres et ariennes entre les pays de la Communauté et le Mali, la suspension de toute aide financière et des transactions commerciales, l’exception des produits de première nécessité, et gel des avoirs du Mali dans les banques centrales et commerciales de la Cedeao.

Los / APA

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