APA-Abidjan (Côte d’Ivoire) – 70 % de la consommation de cacao dans l’Union européenne (UE) provient de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, selon Stéphane Brossard, chef d’équipe croissance inclusive et durabilité de la délégation de l’UE à Abidjan.
« Aujourd’hui, 70% de la consommation de l’Union européenne est du cacao de Côte d’Ivoire », a déclaré vendredi Stéphane Brossard, en marge d’un appel de la Convention de la société civile ivoirienne (CSCI) sur l’Accord de partenariat économique intermédiaire (APE). .
Monsieur. Stéphane Brossard a relevé que grâce à cet accord de partenariat économique « le cacao ivoirien est en excellente position sur le marché européen ». En effet, le cacao de Côte d’Ivoire n’est pas assujetti à la taxe à l’entrée dans l’UE.
En conséquence, le cacao de Côte d’Ivoire est moins cher que le cacao d’Équateur ou d’Indonésie, a déclaré Brossard, qui a assuré que l’UE soutiendrait le gouvernement pour exploiter les opportunités de l’APE intermédiaire.
« Nous continuerons notre soutien au gouvernement ivoirien, notamment pour aider à réformer la transition fiscale, travailler sur la convergence réglementaire, améliorer le système douanier et assurer un transit plus rapide des produits », a-t-il déclaré.
Mme Tano Alida, chef de projet du CSCI pour le projet EPA intermédiaire, a déclaré que cet accord augmente les tarifs sur un certain nombre de produits. Cependant, le secteur privé doit être informé des phases de « rollback ».
Le coordinateur national de la CSCI, Mahamadou Kouma, a expliqué que l’IAP est différent de celui du « Projet APEI » qui est un accord de libre-échange réciproque signé le 28 novembre 2008 entre la Côte d’Ivoire et l’UE.
Cet accord dit intérimaire est entré en vigueur le 3 septembre 2016, dans l’attente de la mise en place de l’Accord de partenariat économique régional entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union européenne.
Dans ce contexte, l’État ivoirien a adopté en octobre 2017 une stratégie nationale de mise en œuvre de cet accord afin de faire de la mise en œuvre de l’APE un véritable levier de croissance et de développement.
Une récente étude menée par la société civile ivoirienne, de février 2020 à décembre 2020, a révélé que, « sous la pression de diverses multinationales agrochimiques, l’UE exporte des pesticides dangereux pour la santé vers des pays tiers ».
« Dans le cas de la Côte d’Ivoire, la Commission européenne a souligné que très souvent c’était le gouvernement ivoirien lui-même qui demandait le maintien de ce type d’importations », rappelle la CSCI.
La CSCI invite l’Etat ivoirien à adopter dans les plus brefs délais une nouvelle stratégie nationale opérationnelle de l’IPA, car « la non-efficacité de la stratégie nationale de l’IEPA constitue un handicap dans la mise en œuvre de l’accord ».
Elle nécessite la réalisation dans les trois ans d’un bilan global des politiques de libéralisation des échanges menées par la Côte d’Ivoire, intégrant les effets économiques, sociaux et écologiques sur la base d’indicateurs globaux et sectoriels.
Pour la Convention de la société civile ivoirienne, il est également nécessaire de réaliser des études de cas sectorielles et un processus participatif qui inclut notamment des représentants de l’agriculture familiale et des petites et moyennes industries.

La société civile, qui estime que l’avènement de la crise liée au Covid-19 n’a pas vraiment permis d’identifier suffisamment l’impact réel de la stratégie nationale APE, demande l’extension de la constitution du projet afin qu’il contribue à l’adoption et suivi d’une nouvelle stratégie APEI.
AP / ls / APA