Adama Coulibaly a-t-il été pointé du doigt par la Cour des comptes ? Selon un article publié par un média en ligne, le ministre de l’Economie et des Finances serait impliqué dans un procès budgétaire dont l’exécution en 2021 aurait subi un dépassement injustifié. Le ministère a démenti ces allégations dans un communiqué de presse officiel.
Côte d’Ivoire : Mis en examen, Adama Coulibaly dénonce des « accusations infondées »
C’est par une note officielle que le ministère de l’Economie et des Finances a rejeté les accusations portées contre Adama Coulibaly. En fait, il s’est opposé à un démenti informel tout en apportant les précisions nécessaires. Le Ministère des Finances informe que « la formation d’un budget évaluatif est une opération qui vise à fournir un montant indicatif sur une ligne budgétaire, car au moment de la formation du budget tous les paramètres relatifs à ce poste ne sont pas connus ». C’est le cas de la ligne relative à la gestion des contentieux de l’Etat, rattachée au ministère de l’Economie et des Finances.
Selon le ministère précité, « les opérations sur cette ligne d’évaluation accordées à l’Agence judiciaire de l’Etat sont régies par l’article 21 alinéa 8 de la loi organique n° 2014-336- du 5 juin 2014 portant lois de finances qui dispose que ».. « . les dotations relatives aux charges financières de l’Etat sont valorisées. Ces dotations valorisées sont inscrites, le cas échéant, en sus de la dotation qui les concerne ».
« Cette situation résulte généralement du fait qu’au moment de la formation du budget, toutes les affaires pendantes devant les juridictions nationales et internationales n’ont pas encore fait l’objet d’une décision judiciaire, leurs implications financières ne peuvent être connues avec ces types de pratiques qui concernent notamment actes d’expropriation pour cause d’utilité publique, rupture de contrat, démolition de biens de tiers, vol ou cession de lots, dommages dérivant de l’activité de l »Etat’, poursuit le ministère.
Le Ministère des Finances en veut la preuve que pour les seules procédures internationales relatives au « Café de Rome » (site sur lequel s’effectuent les grands travaux dans la baie de Cocody) et WISE (inexécution du contrat relatif à l’enlèvement et au traitement de déchets), qui ont duré plus de cinq ans, l’État a pris en charge les honoraires et indemnités d’avocats, environ 6 milliards de FCFA, au cours de l’administration 2021 alors que le budget prévisionnel de l’Agence judiciaire de l’État était de 200 000 FCFA.
Par ailleurs, le ministère de l’Economie et des Finances renouvelle son invitation aux journalistes qui souhaitent approfondir leurs connaissances en gestion des finances publiques, à contacter ses services, notamment la Direction générale de l’Economie. Si nécessaire, des sessions spécifiques et ciblées pourront leur être organisées.