Assalé Tiémoko proteste contre l’augmentation du coût de l’électricité annoncée par le gouvernement ivoirien. L’adjoint au maire de Tiassalé a déclaré que la mesure était « insoutenable ».
Assalé Tiémoko : « Cette hausse aura un impact négatif et direct sur le pouvoir d’achat
Lors d’une conférence de presse le jeudi 8 juin 2023, Mamadou Sangafowa Coulibaly a révélé qu’à partir du 1er juillet 2023, la Côte d’Ivoire subira un ajustement du tarif moyen de l’électricité.
Ces dernières années, un déséquilibre financier de plus en plus prononcé a été observé dans le secteur de l’électricité, aggravé par les effets de la pandémie de Covid-19 et ceux de la crise en Ukraine. Cette dernière crise a particulièrement touché les secteurs de l’énergie dans tous les pays et le nôtre, quoique résilient, n’a pas fait exception. Par ailleurs, sur proposition de l’Autorité nationale de régulation du secteur de l’électricité (ANARE-CI) et après analyse de la Commission consultative des tarifs de l’électricité, le gouvernement a décidé d’un ajustement moyen du prix de l’électricité. Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.
Au lendemain de l’annonce de cette mesure, Assalé Tiémoko s’est manifesté pour dénoncer la décision du gouvernement ivoirien. L’adjoint au maire de Tiassalé a exhorté les autorités ivoiriennes à « éviter les solutions non durables ».
Pour lui « la hausse de 10% des tarifs de l’électricité pour les abonnés 15 ampères est une augmentation directe des prix des services et des denrées alimentaires, donc du coût de la vie ».
Assalé Tiémoko reste convaincu que « cette augmentation aura un impact négatif et direct sur le pouvoir d’achat des populations, donc une accentuation de la dégradation de leur qualité de vie ».
« Dire que 89 % des abonnés ne sont pas concernés par cette hausse n’est que de la communication politique, tout le monde en paiera les conséquences, que l’on soit à 5 ampères, 10 ampères ou plus. Je pense que trouver les moyens nécessaires pour investir dans un secteur sensible comme celui l’électricité, qui souffre d’un déficit lié à plusieurs décennies de sous-investissement, l’Etat doit explorer d’autres solutions, par exemple en luttant plus efficacement contre la corruption », a déclaré le journaliste ivoirien.
Le premier magistrat de Tiassalé a recommandé à l’Etat de ne pas puiser dans les poches des populations pour financer les déficits de certains secteurs. Il y a environ 400 000 voitures en circulation sur le territoire ivoirien. Moins de 40 % de ces véhicules en circulation effectuent un contrôle technique annuel. C’est une perte annuelle de ressources pour l’Etat d’au moins 15 milliards de francs Cfa, à peine au niveau du dessin animé », a-t-il poursuivi avant d’inviter le top management à se tourner vers l’énergie solaire.