Amadou Coulibaly est formel. La question n’est point du designer Charles Blé Goudé sur la qualité d’ancien ministre. Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fait savoir au cours du dialogue politique le lundi 14 février 2022.
Amadou Coulibaly : « Je n’accepte pas qu’on appelle M. Charles Blé Goudé, ministre… »
En 2010, le second tour de l’élection présidentielle ivoirienne oppose Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara. Curieusement, ces deux poids lourds de la scène politique de Côte d’Ivoire revendiquaient chacun la victoire.
Le candidat de La majorité présidentielle (LMP) a été déclaré élu par le Conseil constitutionnel lorsque celui du RDR (Rassemblement des républicains) est désigné vainqueur par la CEI (Commission électorale indépendante).
Laurent Gbagbo, tout comme son adversaire, ancien son gouvernement et nomme Charles Blé Goudé ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Dix ans plus tard, la crise postélectorale est loin derrière.
Cependant, le fondateur du COJEP (Congrès panfricain pour la justice et l’égalité des peuples) peut-il être considéré comme un ancien ministre ivoirien ? Amadou Coulibaly a répondu « non » à cet interrogatoire.
Les ministres de la Communication, des Médias et de la Francophonie répondent clairement à la question au cours du dialogue politique le lundi 14 février 2022.
« Je n’accepte pas qu’on parle ici de prisonniers politiques, car il n’y a pas de prisonniers politiques en Côte d’Ivoire », a d’abord soutenu le porte-parole du gouvernement dont les propositions sont rapportées par Max Henri Diaye, secrétaire général de l’URD (Union républicaine pour la démocratie).
Et le proche d’Alassane Ouattara de poursuivre : « Je n’accepte pas qu’on appelle M. Charles Blé Goudé ministre, car il n’a jamais été ministre dans un gouvernement légal (…) table oublient que nous aussi nous avons été exilés et que personne n’a rien fait pour notre retour (…) Il faut que les mots soient pesés et bien utilisés ici en notre présence, car nous représentons les institutions de l’État et nous n’admettrons pas que quelqu’un parle avec ce genre de mot ici en notre présence sinon ce dialogue prend fin immédiatement ».
« Le rancunier ministre Amadou Coulibaly et porte-parole du gouvernement est très mal placé pour donner ce genre de leçon, car n’est-ce pas lui qui, en parlant d’un ex-président de la République le simplement qualifié de façon irrévérencieuse d’un « monsieur Laurent Gbagbo » lors de son communiqué du Conseil des ministres Max Henri Diaye.