Ce n’est vraiment pas facile de suivre un jeu des éléphants de Côte d’Ivoire. Surtout quand les poulains du sélectionneur Patrice Beaumelle sont engagés dans une grande compétition internationale comme la Coupe d’Afrique des Nations.
Éléphants incertains, partisans douteux
La Côte d’Ivoire, pour son entrée en Coupe d’Afrique des nations, a fourni l’essentiel dans le groupe E, face à la Guinée équatoriale, mercredi 12 janvier à Douala.
« L’éléphant nonnnnnnnnn donne aussi la migraine ». J’aime cette exclamation de désolation d’un internaute hier soir sur Facebook, des milliers de supporters des Eléphants de Côte d’Ivoire ont eu du mal à vivre la rencontre Côte d’Ivoire-Guinée équatoriale mercredi 12 janvier à Douala. Des centaines de tels propos ont été diffusés sur les réseaux sociaux au plus fort de ce match sinistre par Habib Maïga, Franck Kessié, Sébastien Haller et consorts.
Les Ivoiriens étaient loin d’imaginer que le seul but victorieux des Eléphants, arrivés seulement à la 5e minute de jeu, laisserait place à 85 longues minutes de palpitations et de migraines qui les exposaient presque à un risque élevé d’infarctus. .
Hommes, femmes, enfants, adultes ou personnes âgées ont subi des échecs de pachydermes tout au long de la rencontre. La Côte d’Ivoire, en effet, a immédiatement pris l’avantage grâce à un but signé par Max-Alain Gradel, dès l’entame de la rencontre après le coup d’envoi de la rencontre donné par l’arbitre marocain Redouane Jiyed.
Max-Alain Gradel hérite du ballon et, d’un tir franc, pousse le cuir dans la lucarne (0-1, 5e). Manuel Sapunga, le gardien équato-guinéen, n’y peut rien.
Puis c’est la bousculade au milieu du jeu des Ivoiriens avec des attaquants mal inspirés. A la 37′, grâce à des passes de jambes bien faites, Basilio Ndong élimine Maïga et centre puissant, mais le gardien ivoirien Sangaré bloque d’une main ferme, juste devant Nsue.
Trois minutes plus tard, Simon Deli arrête avec sa main, bien qu’involontairement, une balle dans la tête d’Emilio Nsue. Mais l’arbitre ne bronche pas et siffle la pause à la 47e.
De retour des vestiaires, Basilio Ndong centre devant le but de Badra Sangaré : Deli évite le danger, juste devant Nsue. Le ballon revient à Machin, qui déplace Salvador : le tir du joueur de Fuenlabrada est dévissé, et il échappe au cadre du but de Sangaré.
Malgré les changements chez les Eléphants avec l’entrée de Serey Dié, Wilfried Zaha et Nicolas Pépé, la pression de la Guinée équatoriale ne faiblit pas. Nsue manque le tie-ball ! En profondeur, le capitaine équato-guinéen tente d’ouvrir le pied, mais bute sur Badra Ali Sangaré.
A moins de vingt minutes de la fin du match, Nicolas Pépé a envoyé une tentative dans les nuages après un rush de Ghislain Konan plus tôt, qui avait échappé à tous les contrastes de la Guinée équatoriale pour envoyer un centre à l’ancien Lillois.
Même son de cloche dans le temps de récupération : Zaha près de la pause, l’attaquant de Crystal Palace s’amuse avec Obiang puis ouvre une fenêtre de tir. Le ballon passe de justesse au poteau droit de Sapunga.
On comprend désormais ce supporter ivoirien qui a rapidement pris le pot-de-vin à quelques jours de cette rencontre pour prendre parti derrière la sélection tunisienne. « Cette année, je ne veux toujours pas d’un mal de tête d’éléphant ! Allez Tounsiiii (Tunisie), si je perds j’irai au Sénégal, alors j’improviserai ! Jusqu’à ce qu’on me dise que l’éléphant est en finale, je ne peux pas le supporter. On se contentera d’Olivia Yace !! », a-t-il plaisanté.
Les supporters ivoiriens très attachés à leur équipe subissent le plus grand stress physiologique en regardant un match. Les plus courageux se préparent bien avant le match : « J’ai déjà le Doliprane, est-ce que j’ai ce qu’il me reste pour voir le match des éléphants ??? », s’est demandé ce fan sur la toile.
Mais l’essentiel a été fait et ce succès permet aux hommes de Patrice Beaumelle de prendre les commandes du groupe E de la CAN-2022 et de mettre la pression sur l’Algérie après sa contre-performance face à la Sierra Leone.