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Côte d’Ivoire – Blaise Lasme (PPA-CI) : « Laurent Gbagbo n’a jamais braqué la BCEAO »

Dans une lettre ouverte adressée au président de la Commission électorale indépendante (CEI), Blaise Lasme, secrétaire général adjoint (SGA) chargé des nouveaux maires du Parti populaire africain de Côte d’Ivoire (PPA-CI), proteste contre toute velléité de refuser la candidature de son mentor Laurent Gbagbo à la présidentielle de 2025 sous prétexte qu’il ne serait pas éligible. C’est expliqué ci-dessous.

Côte d’Ivoire – Blaise Lasme (PPA-CI) : « Avec quels mécanismes le gouvernement accorderait-il à Laurent Gbagbo l’autorisation d’être président d’un parti politique, malgré son inéligibilité ? »

« Nous n’accepterons pas que le président Laurent Gbagbo soit exclu des listes électorales et privé de ses droits civils et politiques qui lui ont été reconnus par l’Etat ivoirien à travers l’obtention du récépissé PPA CI. A cet égard, la loi ivoirienne est tout à fait claire s’il est la une loi que nous voulons respecter, car le président Laurent Gbagbo, président statutaire du parti des peuples africains, parti déclaré au ministère de l’intérieur, et muni d’une autorisation pour l’exercer, ne peut être déclaré inéligible selon nos lois .

Tout d’abord parce qu’un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, juridiction supranationale, a ordonné sa réintégration sur les listes électorales après avoir constaté la déchéance que constituait un tel retrait. Ainsi la loi n° 93-668 du 09 août 1993 relative aux partis et groupements politiques en son article 08 dispose que : « les membres fondateurs et dirigeants des partis politiques ou groupements politiques doivent être de nationalité ivoirienne et jouir de leurs droits civils et politiques. « .

Dans la situation actuelle, le Ministre de l’Intérieur a accordé au Parti des Peuples Africains, N° 1315/MIS/DGAT/DAG/SDVA, l’autorisation d’exercer, le jugeant remplissant les conditions légales pour devenir un parti politique, à compter du mardi 05 juillet , 2022. Par quels mécanismes le gouvernement accorderait-il à Laurent Gbagbo l’autorisation d’être président d’un parti politique, malgré son inéligibilité ? Car on sait que nous n’accepterons jamais une telle décision.

Nous avons rejeté hier les accusations fictives du procureur de la CPI contre Laurent Gbagbo, avec patience, résilience, dans un esprit de paix. Aujourd’hui encore, après que notre parti se soit consolidé, mobilisé, nous n’accepterons aucune décision légalement politisée qui viserait à priver le président de notre parti de ses droits civils et politiques. Laurent Gbagbo n’a jamais pointé du doigt la BCEAO qui, à juste titre, n’a jamais porté plainte ni communiqué sur les dommages subis par LG.

Par contre, à combien de chiffres correspond le montant de ce fameux braquage puisqu’on ne sait rien du modus operandi ni de la somme qui a été volée lors de ce faux « braquage » ? Après tout, qu’est-ce qui motive le fait qu’un tel braqueur soit reçu au Palais présidentiel par le chef de l’État où un tel individu devrait normalement être poursuivi ou du moins ostracisé ? Bref, arrêtons de plaisanter et sachez que tôt ou tard chacun devra assumer les conséquences des actes qu’il pose aujourd’hui, même à titre posthume.

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