Depuis qu’il a quitté le gouvernement ivoirien, Gnamien Konan n’a jamais manqué une occasion de démanteler la direction d’Alassane Ouattara. Récemment, l’ancien directeur général des douanes ivoiriennes a dénoncé le manque d’ambition des dirigeants ivoiriens.
Gnamien Konan : « Ils sont allergiques à la critique »
Gnamien Konan, 69 ans, est un militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) depuis novembre 2022. L’ancien ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est dit prêt à mener la bataille pour le pouvoir avec Henri Konan Bédié. « Je suis là pour me mettre à la disposition du PDCI-RDA et de son président (…) Nous ne perdrons plus les élections », a lancé la nouvelle recrue du plus ancien parti politique ivoirien.
Le nouveau militant du PDCI-RDA, également fondateur de la Nouvelle Côte d’Ivoire, ne ménage pas ses efforts pour contester le pouvoir du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) et d’Alassane Ouattara.
« Nos dirigeants manquent d’ambition pour leur pays : après 63 ans d’indépendance, ils n’ont qu’à nous proposer des ouvrages construits par des Chinois ou par… des Marocains. Ils vous disent que pour se développer il faut une pression fiscale de 25% et tu fais la fête avec 13% ! » Gnamien Konan était surpris.
Et l’opposant ivoirien d’ajouter : « Nous avons encore un pays, le droit de vote et le multipartisme. C’est à nous de lutter pour que la démocratie advienne. Cette bataille est d’autant plus difficile qu’elle est contre nous-mêmes : mettre le intérêts de notre pays avant ceux de notre propre estomac. Ils sont allergiques à la critique. Pour eux, la critique est insultante. Ils n’admettront jamais s’en servir. Pourtant j’ai tant de choses et de choses à dire qui pourraient leur être utiles. c’est mon rôle d’adversaire. Dommage que l’échec soit déjà là ».
Gnamien Konan a été au centre du pouvoir d’Alassane Ouattara en tant que ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, puis ministre du Logement et de l’Habitat social. Il a été licencié en novembre 2016.