De nombreux défis restent encore à relever dans le secteur de la santé en Côte d’Ivoire. Le SYNADSIO menace de trêve sociale si l’Etat ne revoit pas le mécanisme de recrutement et de formation des personnels de santé.
Santé : Mise en œuvre pleine et consensuelle de la réforme hospitalière demandée par le SYNADSIO
Pour le Syndicat national des diplômés infirmiers et obstétricaux de Côte d’Ivoire (SYNADSIO-CI), il serait bénéfique d’améliorer son système de recrutement et de formation des professionnels de santé.
Le secrétaire général national dudit syndicat, l’infirmier inspecteur Kpan Mouty, propose sa vision au gouvernement.
« Avec des recrutements massifs au niveau du BEPC, l’INFAS aujourd’hui ne répond pas efficacement à la mission de formation. Si nous voulons aller loin, nous devons nous doter des moyens de notre politique. Nous pensons que le statut d’INFAS aujourd’hui n’est pas adapté à une bonne qualification. Nous demandons la réforme de l’Infas dans sa substance et dans sa forme, dans sa mission, dans son organisation et dans son fonctionnement », déclare l’inspecteur Kpan Mouty.
Pour l’inspectrice des soins infirmiers, qui s’est adressée samedi aux membres du SYNADSIO dans le Plateau, le gouvernement gagnerait à améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients pour orienter l’état de santé des Ivoiriens.
Le défi de notre secteur pour lequel nous nous battons est avant tout la formation, a-t-il insisté.
Poursuivant ses plaintes contre l’INFAS, le secrétaire général du SYNADSIO laisse entendre que « s’il n’y a pas d’assistance de qualité, c’est parce qu’il n’y a pas d’enseignement de qualité ».
Selon lui, l’INFAS doit subir une profonde transformation afin que le niveau de l’enseignant soit adéquat pour la formation des apprenants.
D’où l’application pleine et consensuelle de la réforme hospitalière.
« Nous sommes dans une démarche de dialogue social, ce qui nous concerne, les lois que l’Etat a adoptées doivent être appliquées et appliquées dans leur intégralité, notamment la réforme hospitalière. Si vous avez signé un accord là-haut selon lequel vous ne venez pas d’accord avec nous, votre trêve ne réussira pas et la trêve se transformera en danger », a-t-il averti.
Le syndicaliste aguerri, désormais affaibli physiquement, a annoncé le passage de relais à la nouvelle génération d’infirmières et sages-femmes diplômées d’Etat, comme Estelle Kouame, sa secrétaire adjointe, aujourd’hui experte en lutte syndicale.
« J’ai fait ce que j’ai pu mais je ne peux pas continuer indéfiniment, je vous ai appelés chers frères, chers camarades, je vous ai contacté pour venir reprendre le combat là où je l’avais laissé. Et ce, pour guider son destin », a-t-il laissé entendre dans son testament.