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Côte d’Ivoire – Représentation des femmes : le Dr Titi Palé juge la gouvernance de Ouattara

Après son ouvrage publié par L’Harmattan à Paris sur « La contestation ivoirienne du troisième mandat », titre homonyme de son livre dans lequel il donne trois clés pour comprendre cet événement politique de 2020, le docteur en anthropologie sociale, exerçant en France , Titi Palé, revient avec son dernier livre paru cette année 2023, toujours chez l’Harmattan, et intitulé « Femmes ministres en Côte d’Ivoire, évolution et enjeux de la démocratisation ».

30% de femmes dans les assemblées élues en Côte d’Ivoire – Dr. Titi Palé s’invite au débat avec son livre « Femmes ministres en Côte d’Ivoire »

La question de la représentation des femmes dans les instances décisionnelles en Côte d’Ivoire constitue la trame du dernier ouvrage littéraire du Dr Titi Palé, sorti le 29 avril 2023 et vendu 19 euros (environ 13 000 francs CFA) en librairie tant au C ‘Ivoire qu’en France.

Dans cet ouvrage de 170 pages, intitulé « Les femmes ministres en Côte d’Ivoire, évolution et enjeux de la démocratisation », l’auteur de nombreuses chroniques sur la Côte d’Ivoire, revient sur la place assignée aux femmes depuis l’indépendance en 1960 sous le président Félix Houphouët-Boigny jusqu’à Président Alassane Ouattara en 2023.

Il est à noter que, durant son pouvoir, et sous le régime du parti unique, Houphouët a maintenu un nombre constant de femmes ministres et les a cantonnées dans un périmètre des affaires féminines, et plus généralement sociales. « Tant qu’aucun homme n’était nommé au statut des femmes et que les femmes étaient suffisamment présentes dans l’appareil administratif et politique du parti unique, Houphouët-Boigny semblait avoir nourri son féminisme et apaisé les attaques diplomatiques de l’égalité des sexes », estime l’auteur.

Le Dr Titi Palé note que la disparition d’Houphouët-Boigny en 1993, suivie des crises successives qui se sont succédées jusqu’en 2010, ont rendu les femmes décomplexées quant à leur capacité à dire non au trio Bédié-Gbagbo-Ouattara et à tout autre grand entrepreneur politique ivoirien, ou du moins pour négocier plus ardemment leur participation aux écuries politiques et leur entrée au gouvernement.

« On peut même dire que le carriérisme ministériel se conjugue désormais avec les femmes (…) Au-delà des postes ministériels, certaines femmes qui ont fait irruption sur l’échiquier gouvernemental dans les moments critiques de la crise rêvent de devenir Présidente de la République et sont candidates à la plus haute depuis 2010. La crise a créé une génération de femmes politiques qui rêvent de nommer elles-mêmes des ministres, et cela change tout. C’est l’un des principaux enseignements de l’ère de la démocratisation en Côte d’Ivoire après la disparition du père de la nation », note l’auteur de « Les femmes ministres en Côte d’Ivoire, évolution et enjeux de la démocratisation ».

Le livre insiste sur le fait qu’à la différence de ses prédécesseurs, absorbés par une crise politique d’importance sociale, et dont l’enjeu était le rétablissement du contrat social ivoirien, Alassane Ouattara est un président de paix, sous lequel, beaucoup plus de figures féminines ont assument des responsabilités ministérielles sur la base de critères de compétence politique ou technique.

« Beaucoup reste à faire, mais tant qu’il est là, les portes semblent ouvertes aux acteurs du domaine des droits et de l’autonomisation des femmes. Le débat en cours sur l’application effective de la loi sur la présence de 30% de femmes dans les assemblées élues en Côte d’Ivoire, est un exemple des progrès réalisés sous la gouvernance de Ouattara, en matière d’autonomisation et d’autonomisation des femmes. Même si une parité toujours plus parfaite (50/50) est exigée tant dans les assemblées élues qu’au gouvernement », espère le Dr. Titi Palé.

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