La Confédération africaine de football (CAF) a finalement entériné la tenue de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) à l’été 2023 en Côte d’Ivoire. Une décision qui pourrait crédibiliser les institutions du football africain et redorer le blason du tournoi phare continental.
Ce qui va changer dans la CAN et le football africain
La phase finale de la CAN 2023 se déroulera à l’été en Côte d’Ivoire du 23 juin au 23 juillet. Six stades dans 5 villes (Abidjan, Bouaké, Korhogo, San-Pédro et Yamoussoukro) accueilleront le tour final de cette 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations, a indiqué la Confédération africaine de football.
Le tirage au sort du tour préliminaire des éliminatoires de la CAN 2023, qui réunira 24 joueurs dès 2019, aura lieu le 21 janvier à Douala au Cameroun.
Avec cette décision de tenir la CAN à l’été, la CAF constitue ainsi la réserve des clubs européens qui étaient très réticents à libérer leurs joueurs à mi-saison pour cette CAN 2021. place à l’issue des Championnats d’Europe, comme c’est déjà le cas pour les Européens ou la Copa America.
Un manque de respect de la part des clubs européens
Rappelons que la CAF organisait habituellement la CAN en hiver de chaque année paire depuis sa création en 1967, mais cette fréquence a changé en 2013 pour passer aux années impaires et la reprogrammer en été et donc ne pas tomber dans une année de Coupe du monde.
Après avoir tenté d’annuler ou de reporter la CAN 2021 qui se joue actuellement au Cameroun, les clubs européens de l’ECA (Association européenne des clubs) notamment la Premier League (ligue anglaise), ont retenu des joueurs africains jusqu’au 3 janvier. Cela a mis en péril la préparation avant la CAN, pour les sélections. Un accord trouvé entre les clubs et les instances africaines témoigne de la pression exercée sur les joueurs africains appelés à concourir au Cameroun.
C’est, dans un premier temps, lorsque l’Association européenne des clubs a lancé la menace d’un report, voire d’une annulation de la CAN que les langues ont commencé à se délier. A sa tête nul autre que Samuel Eto’o, tout juste élu à la tête de la Fédération camerounaise de football. « Pourquoi ne devrait-on pas jouer la Coupe d’Afrique des nations ? Donnez-moi une raison valable ! », a martelé la légende des Lions Indomptables. Avant de conclure : « Nous sommes traités, comme nous avons toujours été traités : nous sommes moins que rien et nous devons toujours souffrir ».
Sébastien Haller joue la révolte des acteurs du football africain
Interrogé sur sa participation à la CAN, par le journal néerlandais De Telegraaf, l’international ivoirien Sébastien Haller a souligné le « manque de respect » que cette question constitue, selon lui. « Poseriez-vous cette question à un joueur européen avant un Euro ? », a-t-il ajouté.
L’attaquant de l’Ajax Amsterdam peut également compter sur un solide soutien. Dans une vidéo postée sur Instagram, l’ancien attaquant et légende d’Arsenal Ian Wright se posait la question suivante dans les années 1990 : « Existe-t-il un tournoi plus méprisé que la Coupe d’Afrique des nations ? » « Nous avons joué nos Euros dans 10 pays en pleine pandémie et il n’y a pas de problèmes. Mais le Cameroun, juste un pays qui accueille un tournoi, est un problème », a-t-il ajouté. .
Pour lui, cela ne s’arrête pas là. L’absence d’Edouard Mendy, gardien de Chelsea et du Sénégal, dans la liste des 30 candidats au Ballon d’or et au prix du meilleur gardien, décerné à l’Italien Gianluigi Donnarumma, a fait sensation sur les réseaux sociaux. Vainqueur de la plus prestigieuse des compétitions interclubs, la Ligue des champions, avec un palmarès sans faute (matchs sans buts), le Sénégalais aurait dû se voir décerner un prix. C’était autrement.
Complicité des dirigeants du football africain ?
Edouard Mendy, gardien de Chelsea et du Sénégal, s’est laissé submerger sur les réseaux sociaux après avoir assisté à la campagne de communication Fifa pour le trophée The Best, qui récompensera les meilleurs joueurs de la saison dernière, le 17 janvier.
Cela montrait tous ses concurrents avec le maillot de leur sélection respective… Mais il ne l’a pas fait.
Il a déclaré : « Cela fait deux jours que je regarde ce poste et j’essaie de comprendre pourquoi mais je ne comprends toujours pas. Est-ce normal que je sois le seul sans le maillot de mon pays, le Sénégal ? Uniquement pour le Sénégal ? vaut beaucoup de soutien … et un revirement de la FIFA.
Pour le président de la Fecafoot, les dirigeants africains « sont complices » de la fraude permanente qui règne autour des joueurs africains et de la CAN. Une position, encore une fois, tranchée, pour ceux qui représentent, pour beaucoup, un espoir, pour les institutions du football africain.