Laurent Gbagbo, Président du PPA-CI, a reçu, mercredi 13 avril 2022 au village de Mama, les élus et cadres PPA-CI de la région du Haut-Sassandra. Selon le service de communication du PPA-CI, ces élus et cadres ont voulu lui exprimer de vive voix leur soutien face aux souffrances qu’il a endurées depuis sa chute du pouvoir en avril 2011, dont la perte d’êtres chers, et lui conserver la traditionnelle bienvenue sur la terre de ses ancêtres.
Laurent Gbagbo : « On prend Dogbo Blé et on le met en prison. Mais le fond de la question, c’est parce qu’il n’est pas allé… »
Les élus et cadres du PPA-CI, venus en grand nombre, saluer l’ancien président Laurent Gbagbo, étaient également porteurs d’un message important pour leur hôte : le souhait de le recevoir dans le Haut-Sassandra afin de communier avec lui et le célébrer. A ce souhait, Laurent Gbagbo a répondu favorablement dans un discours rapporté par le service de communication du PPA-CI, dont nous vous donnerons l’xtrait concernant le cas du général Dogbo Blé Denis, en prison depuis 2011.
«(…) Je suis là et nous reprenons le combat où nous avons laissé. Kipré, tu as parlé et tu as dit que tu m’invites dans le Haut-Sassandra. Je vais venir, je vais venir, discuter avec M. Kuyo Tea Narcisse des modalités pratiques, le dater. Je viendrai dans le Haut-Sassandra, chez moi, et on va continuer à travailler. On ne peut pas laisser la Côte d’Ivoire dans les mains comme ça. Donc je viens, on va continuer. L’honorable Guehi, je viens, je veux te trouver en forme quand je vais arriver.
Chers parents, chers amis, je vous remercie d’être vénus, je vous remercie pour votre mobilisation. Daloa n’a jamais menti en ce qui nous concerne. Je regrette effectivement que beaucoup soient décédés pendant mon absence. Même là, Hubert Oro, mon grand-frère. Quand j’allais à Daloa, c’est chez lui que j’allais manger. C’est du maïs difficile, c’est la vie. Beaucoup sont partis et à Daloa, n’oubliez jamais qu’il y a le Général Dogbo Blé Bruno qui est en prison.
Quand je passais pour le pays Wê, j’ai failli m’arrêter dans son village mais j’ai dis au chauffeur, continuons. Parce que j’avais peur d’éclater en sanglots. Voilà quelqu’un qui est en prison pour rien. Pour rien. Parce qu’il a défendu la République, ce qui est son travail. Et les juges au CPI ont dit que si Gbagbo n’avait pas donné l’ordre aux militaires de défendre la République, il aurait été coupable. Donc il a fait son travail et les militaires ont fait leur travail.
Et ici en Côte d’Ivoire, on prend Dogbo blé et on le met en prison. Mais le fond de la question, c’est parce qu’il n’est pas allé faire allégeance au nouveau régime. C’est tout. C’est le fond de la question. Mais Dieu jugera tout ça et nous donnera raison parce que nous avons raison. Entre celui qui est dans son pays, qui gouverne tranquillement, et les gens qui fument des fusils dans un autre pays pour venir l’attaquer, qui a tort et qui a raison ? C’est ça la fin du procès ».