Dans le cadre de la mise en œuvre effective du Plan mondial pour la Décennie d’action pour la sécurité routière 2021-2030, qui vise à réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici 2030, l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour la sécurité routière Stradale, Jean Todt est sur une visite de travail en Côte d’Ivoire du 7 au 8 mai 2023 pour, dit-il, accélérer la mise en œuvre des nouvelles politiques de mobilité, à travers le ministère des Transports. Dimanche 7 mai, l’émissaire des Nations unies a visité les chantiers du système d’enregistrement vidéo en compagnie du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, et du représentant résident de l’UEMOA. Il s’agit d’un point de contrôle mobile intelligent à Faya route de Bingerville non loin du supermarché Playce (géré par la police spéciale PSSR du colonel Touré Abdul Kader) et du Centre de Gestion Intégrée de la Mobilité (CGIM) à Treichville près d’Ivosep, géré par Quipux Afrique.
Sécurité routière : l’ONU est au courant du système d’enregistrement vidéo et félicite les autorités ivoiriennes
L’Envoyé spécial des Nations Unies a félicité, à travers une tribune publiée le dimanche 7 mai 2023, le Président Alassane Ouattara et son gouvernement pour les nombreuses réformes entreprises pour trouver des solutions à la sécurité routière et à l’amélioration de la mobilité en Côte d’Ivoire.
L’Afrique subsaharienne est la région du monde proportionnellement la plus touchée par les accidents de la route, avec un taux de mortalité de 27/100 000 habitants, trois fois supérieur à la moyenne de 9/100 000 en Europe. La moyenne mondiale est de 18/100 000.
« Il est extrêmement préoccupant de constater que le nombre moyen d’accidents de la route quotidiens en Côte d’Ivoire est passé de 12 en 2012 à 46 en 2022, selon le Conseil national de sécurité.
Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer.
Et les quatre-roues ne sont qu’une partie du problème. Les conducteurs de deux ou trois roues sont les principales victimes des accidents de la route en Côte d’Ivoire, représentant 31 % des tués et 19 % des blessés. Les piétons représentent 30 % des décès.
Heureusement, le ministère des Transports travaille d’arrache-pied pour trouver des solutions, notamment en interdisant l’utilisation des deux et trois roues sur certaines zones routières, en menant son excellente campagne « #Stop aux incivilités sur la route », ainsi que d’autres nouvelles initiatives, telles que comme le renforcement des lois sur la sécurité routière, la création d’une police de la circulation et les états généraux des transports » note l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour la sécurité routière, Jean Todt, dans une tribune ce dimanche 7 mai 2023.
La Côte d’Ivoire classée 7e/41e en Afrique pour la sécurité routière (ONU)
« Quand on veut, on peut »
Selon Jean Todt, la Côte d’Ivoire ne fait pas partie des pays les moins performants d’Afrique. Il se classe septième sur 41 pays africains en termes de sécurité routière. Le taux de mortalité routière pour 100 000 habitants en Côte d’Ivoire est de 23,6, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne africaine de 26,6, mais bien supérieur à la moyenne mondiale de 18,2.
Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé, les accidents de la route sont la première cause de décès chez les jeunes de 5 à 29 ans en Côte d’Ivoire. Et en plus du drame humain, les accidents de la route coûtent au pays 2 750 millions de dollars par an, ce qui représente 7,8 % du PIB de la Côte d’Ivoire, selon la Banque mondiale. « C’est évidemment inacceptable », se plaint Jean Todt.
La stratégie nationale de sécurité routière 2021-2025 et ses nouvelles mesures
Dans le cadre du Plan d’action global de la Décennie pour la sécurité routière 2021-2030, qui vise à réduire de moitié le nombre de tués sur les routes d’ici 2030, la Côte d’Ivoire a adopté un plan quinquennal de sécurité routière : 2021 -2025 Stratégie nationale de sécurité routière. Il vise à réduire de 50 % le nombre de tués sur les routes ivoiriennes d’ici 2025.
Sur le terrain, ces mesures se sont notamment traduites par le renforcement des lois sur la sécurité routière, la création d’une police de la circulation ou encore les États généraux des transports. En 2018, un décret a introduit la limitation d’âge des véhicules importés en Côte d’Ivoire à cinq ans pour les véhicules utilisés pour le transport public de personnes ou de marchandises ayant un impact significatif attendu sur l’environnement, la santé et la sécurité routière. A partir de mars 2023, le système des licences sanction est entré en vigueur pour lutter plus efficacement contre le non-respect du code de la route et notamment les incivilités sur les routes. La diffusion du reportage vidéo qui intègre le système de transport intelligent fait également partie des mesures visant à améliorer significativement la sécurité routière en Côte d’Ivoire.
« Les engagements sont là. Reste maintenant la partie la plus délicate : la mise en œuvre et la mesure des progrès. Le rôle de l’Envoyé spécial des Nations Unies pour la sécurité routière est d’explorer les possibilités de collaboration avec toutes les parties prenantes, de partager les meilleures pratiques et de soutenir l’application de nouvelles stratégies pour mettre en œuvre des routes plus sûres. sur sa présence à Abidjan.
Jean Todt exhorte les motards à porter un casque
« Nous avons une solution simple pour éviter un grand nombre de morts sur deux et trois roues. En plus de protéger les piétons grâce à de meilleures infrastructures, à l’application de la loi et à l’éducation, la solution la plus simple pour les motocyclistes est de porter un casque. Le port du bon casque améliore les chances de survie des cyclistes de 42 % et prévient 69 % de leurs blessures.
En 2021, le gouvernement a décidé d’imposer le port du casque. Mais beaucoup de gens pensent qu’ils ne peuvent pas s’offrir un bon casque, alors ils s’en vont sans. Cependant, depuis 2020, il existe le programme « Casque sûr et abordable » dans lequel nous avons créé un casque qui répond aux normes de sécurité des Nations Unies et ne coûte qu’environ 20 dollars. Il est également conçu pour être porté confortablement dans les climats chauds et humides », a déclaré l’envoyé spécial de l’ONU.
Les autres solutions de l’envoyé spécial des Nations unies
« En plus des solutions que j’ai évoquées, il y en a d’autres qui sont encore plus faciles à appliquer et qui sont à l’origine de la majorité des décès et des blessés graves : il suffit de dire « non » à l’alcool au volant, aux excès de vitesse, à la somnolence, à l’utilisation du mobile. téléphone dans la rue, négligence, non-port de la ceinture de sécurité et non-respect du code de la route.
Travaillons ensemble pour rendre les routes de Côte d’Ivoire plus sûres, afin qu’ensemble nous puissions voir ce beau pays se développer encore mieux qu’il ne l’a fait au cours des 50 dernières années », a exhorté Jean Todt, dans sa propre tribune.
Lundi 8 mai 2023. Jour 2
L’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU sera reçu le lundi 8 mai 2023 par les ministres Amadou Koné des Transports, Kaba Nialé du Plan et du Développement et le Premier ministre Achi Patrick dans la matinée.
Il échangera dans l’après-midi du même jour avec les ministres Diomandé Vagondo de la sécurité et de l’intérieur et Pierre Dimba de la santé, de l’hygiène publique et de la couverture sanitaire universelle, ainsi qu’avec la représentation de l’Union européenne.
La mission de Jean Todt aux Nations Unies
Afin de renforcer les actions intersectorielles et d’accroître la visibilité de la sécurité routière, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a nommé Jean Todt Envoyé spécial pour la sécurité routière en 2015. Il a été reconfirmé dans ce rôle par le nouveau secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en 2017 et 2021. Dans son rôle d’envoyé spécial auprès des Nations unies, Todt aide, entre autres, à mobiliser un engagement politique soutenu pour faire de la sécurité routière une priorité. priorité; défendre et faire connaître les instruments juridiques des Nations Unies dans le domaine de la sécurité routière ; partager les bonnes pratiques établies dans ce domaine et s’efforcer de générer un financement adéquat grâce à des partenariats stratégiques entre les secteurs public, privé et non gouvernemental.
Sercom Ministère des Transports

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