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Vers une double tête pour la présidence Gbagbo du PPA-CI ?

Après l’épisode du FPI, le PPA-CI aurait-il été menacé d’une nouvelle bicéphalie naissante à la tête du parti de Laurent Gbagbo ?

Un autre « Pascal Affi N’Guessan » pour scinder le PPA-CI de Laurent

Croire?

A l’issue d’un conseil des ministres mercredi, le ministre Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a mis en cause la légalité de l’autorité de Laurent Gbagbo à la tête du Parti populaire africain – Côte d’Ivoire (PPA-CI).

Un parti politique fondé en 2021 dans la foulée du retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien acquitté plus tard par le CPI.

« Je n’ai pas vu les actes qui ont créé le parti de Laurent Gbagbo et je n’ai pas vu de décision rendue par un congrès le nommant président d’un parti. Vous comprenez donc qu’en l’état des informations en ma possession je ne peux cautionner ce que vous dites », a déclaré le ministre des Communications.

Des accusations qui rappellent soudain la direction bicéphale du parti de Gbagbo, née en 2015.

Au début du procès de Laurent Gbagbo à La Haye, Pascal Affi N’Guessan, actuel président du FPI, reconnu par la justice ivoirienne, a été désigné candidat officiel du Front populaire ivoirien (FPI) aux élections d’octobre 2015 à le 4e Congrès extraordinaire du Parti.

Mais les uns rejettent l’autorité de la ligne d’Affi N’Guessan. Ces derniers ont organisé leur propre congrès le 30 avril 2015 à Mama, le village natal de Laurent Gbagbo dans l’Ouest, au cours duquel ils ont investi l’ancien chef de l’État comme président du parti.

Après avoir progressivement pris ses distances avec son ancien mentor, Laurent Gbagbo, le chef du FPI a signé un accord de partenariat avec le parti au pouvoir en mai 2023.

Porte-parole de l’opposition – qui n’a pas reconnu la réélection d’Alassane Ouattara -, le leader du FPI avait participé à l’époque au boycott du scrutin puis à la proclamation d’un « conseil national de transition » qui devait remplacer le gouvernement .

Dans un entretien au Monde à quelques jours des élections, il a même comparé le régime ivoirien à une « dictature » et son chef à « Hitler ».

Acquitté par le CPI et renvoyé en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo veut éviter de s’enliser dans la querelle de légitimité autour du FPI, entre Pascal Affi N’Guessan d’un côté et les partisans du FPI-GOR (Gbagbo ou rien).

L’ancien président a simplement décidé de créer un nouveau parti afin d’avoir une formation politique stable.

Laurent Gbagbo lance le Parti populaire africain – Côte d’Ivoire en octobre 2021, avant l’élection présidentielle de 2025.

Une enquête dont rien ne prédit aujourd’hui qui sera en compétition. Car rayé des listes électorales depuis 2020 pour une peine de 20 ans pour avoir enfreint la BCEAO dans la crise post-électorale de 2010-2011.

Pire encore, Gabriel Guela, fonctionnaire à la retraite, craint que Laurent Gbagbo ne perde à nouveau la tête de son parti politique.

« Le régime prépare un autre coup d’Etat contre Gbagbo comme il l’a fait en utilisant Pascal Affi N’Guessan. Le pouvoir va pousser un énième « traître » à scinder le PPA-CI.

Le porte-parole du parti, Koné Katinan, dans un entretien accordé à la presse lundi, a contesté l’absence de Laurent Gbagbo des listes électorales de 2023, comme en 2020, malgré sa nouvelle inscription et a dénoncé « une provocation ».

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