Le retrait coordonné de la présence des forces françaises et Takuba de notre pays est dans un projet de document qui n’a pas encore été approuvé, selon Reuters. Ce document, poursuit Reuters, est déjà envoyé aux partenaires engagés au Mali.
Les conditions ne sont plus réunies pour poursuivre la lutte contre les militants islamistes au Mali et le président Emmanuel Macron pour demander la réorganisation des troupes françaises dans la région, a déclaré lundi le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Ce jour, les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne se sont réunis sur cette question de l’intervention française et européenne au Mali après les cellules des ministres en charge de la Défense le vendredi dernier.
En effet, depuis deux semaines, les rencontres s’enchaînent et se multiplient entre responsables européens, et autorités françaises et africaines sur l’épineuse question de la présence française sur notre territoire.
Toujours au cœur de ce sujet, le président Emmanuel Macron va s’entretenir avec des dirigeants européens et africains ce soir avant le sommet UE-UA dont les travaux s’ouvriront demain jeudi à Bruxelles.
A l’issue de ce sommet, il est attendu un nouveau deal avec l’Afrique qui est très courtisé par certaines puissances, sinon des concurrents des pays membres de l’UE.
« Le président veut que nous nous réorganisions. Nous n’y allons pas, mais nous allons nous réorganiser pour assurer la poursuite de la lutte contre le terrorisme », de déclarer Le Drian.
Trois sources diplomatiques ont déclaré que l’annonce d’un retrait du Mali serait faite cette semaine, ajoutent plusieurs médias étrangers.
Un projet de document vu par Reuters, distribué aux pays impliqués au Mali et qui n’a pas encore été approuvé, indique que la France et ses partenaires de Takuba avaient convenu de prévoir le retrait de leurs ressources militaires du territoire malien.
« Si les conditions ne sont plus réunies pour que nous puissions agir au Mali, ce qui est clairement le cas, alors nous continuerons à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel », déclare Yves Le Drian à France 5.
La France envisage ici de retirer ses troupes de notre pays veut adapter sa stratégie pour empêcher le militantisme islamiste de se propager vers le sud. Ce qui pourrait s’avérer complexe et contribuer à l’incertitude dans la région.
Un retrait français signifierait que le groupe de travail des forces spéciales européennes Takuba partirait également avec des diplomates. Car la France et ses partenaires trouvent ces conditions politiques, opérationnelles et juridiques pour rester devant de plus en plus de difficultés.
Peu de diplomates pensent qu’elle (Takuba) pourrait survivre à un retrait du Mali, mais Paris espère convaincre ses alliés de soutenir les pays du golfe de Guinée, notamment la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin et le Ghana, ou l’on craint que l’insurrection islamiste ne se propage, en raison de la porosité des frontières.
PAR SIKOU BAH
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