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Assurance : Autour de Bamako : de nouvelles cibles pour les djihadistes

Depuis quelque temps, on assiste à une recrudescence des attaques djihadistes vers le sud et certains des prieurés de Bamako. Les zones autour de Bamako sont-elles devenues la nouvelle cible des groupes djihadistes ? Comment mettre fin à ces attaques urbaines dans la capitale ?

Malgré la montée en puissance des FAMa, la situation sécuritaire continue de se détériorer dans le nord, le centre et le sud du pays, avec des attaques récentes à Kassla et Marakacoungo, toutes sur l’axe Bamako-Sgou.

La région autour de Bamako serait-elle devenue la nouvelle cible des groupes djihadistes ? C’est du moins le schéma qui se dessine à l’horizon et de nombreux analystes de la sécurité font la même lecture du fait que depuis décembre de l’année dernière jusqu’à aujourd’hui, il y a eu une série de rencontres entre des groupes djihadistes et le MAFF autour de la capitale.

Selon le Dr Aly Tounkara, expert au Centre d’études stratégiques et de sécurité, toutes ces attaques des groupes djihadistes ont pour but de montrer, tout d’abord, qu’ils peuvent attaquer où ils veulent et dans des endroits considérés comme non sensibles par de nombreuses personnes, y compris les militaires au pouvoir. La seconde est de rendre l’armée au pouvoir, qui mène une lutte acharnée contre les groupes radicaux violents, impopulaire auprès de l’opinion publique nationale et internationale.

Lorsque les centres urbains continueront à être frappés, nous assisterons à d’éventuels soulèvements et à un rejet de l’autorité militaire, voire à un sentiment d’incapacité de l’armée à garantir une paix durable, note notre expert en sécurité.

Si des stratégies appropriées ne sont pas mises en place, ces aspects finiront par avoir raison de l’armée au pouvoir depuis deux ans.

Lorsqu’on lui a demandé comment mettre fin aux attaques urbaines qui menacent la capitale Bamako, le Dr Aly Tounkara a déclaré que la réponse militaire seule ne peut pas mettre fin à ces incursions urbaines et a présenté quelques solutions.

Il est extrêmement important de s’attaquer aux causes profondes, notamment le fait que nous avons fini par ethniciser le conflit, par communautariser l’action violente. Si nous ne travaillons pas sur ces dimensions, il sera difficile pour l’armée malienne de mettre fin à ce conflit », a-t-il averti.

Ousmane Mahamane

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