Le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maiga participe à la cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (PMA), qui se tiendra du 5 au 9 mars 2023 dans la capitale qatarie, Doha, sur le thème « Du potentiel à la prospérité ». Reconnaissant la nécessité de contrôler le coronavirus à l’échelle mondiale, l’Assemblée des Nations unies a décidé de tenir la conférence en deux parties, d’abord à New York (mars 2022), puis la seconde au Qatar, du 5 au 9 mars 2023, pour adopter la déclaration de Doha.
La Conférence du Qatar rassemble plus de cinq mille (5 000) participants. Elle offre à notre pays (que l’on dit isolé, sic !) de nouvelles perspectives et opportunités pour faire partie des initiatives mondiales visant à lutter contre la marginalisation croissante des pays moins développés dans l’économie mondiale. La participation du Chef du Gouvernement à cette rencontre permet également de placer notre pays sur la voie de la croissance et du développement durable, à travers une politique d’aide conforme à ses besoins et priorités et un accès préférentiel aux marchés et à l’assistance technique.
Par ailleurs, la conférence de Doha est également l’occasion pour notre pays de présenter les défis auxquels il est confronté pour une compréhension mieux partagée des solutions envisagées par les plus hautes autorités de la transition. Comme chacun le sait, ces défis nécessitent une approche holistique des réponses, qui sont autant sécuritaires, économiques et sanitaires (COVID-19) que conjoncturelles (effets négatifs de la crise ukrainienne sur l’économie mondiale).
La présence du Mali à cette 5ème Conférence des PMA permet enfin au monde d’affirmer les trois principes énoncés par le Président de la Transition, Chef de l’Etat, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des choix de partenaires faits par le Mali, et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises.
Pendant une semaine, les participants discuteront des six (06) domaines prioritaires du Programme d’action de Doha à travers des tables rondes interactives de haut niveau ouvertes à tous les Etats participants, qui se tiendront en parallèle des sessions plénières :
1. Investir dans le capital humain des pays les moins avancés, éradiquer la pauvreté et renforcer les capacités pour ne laisser personne de côté ;
2. exploiter le pouvoir de la science, de la technologie et de l’innovation pour lutter contre les vulnérabilités multidimensionnelles et atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) ;
3. soutenir la transformation structurelle en tant que moteur de la prospérité ;
4. Développer le commerce international des PMA et renforcer l’intégration régionale ;
5. Lutter contre le changement climatique et la dégradation de l’environnement, faciliter le redressement après la pandémie de VIC-19 et renforcer la résilience face aux chocs futurs afin de promouvoir un développement durable éclairé par l’analyse des risques ;
6. mobiliser la solidarité internationale, des partenariats mondiaux revigorés et des outils innovants pour un redressement durable.
Quatre-vingt-dix (90) événements parallèles organisés par les États membres, les entités du système des Nations Unies, les organisations de la société civile, les institutions académiques, les groupes de réflexion et autres groupes pertinents se tiendront pendant la Conférence en dehors des sessions formelles. Ces événements seront sous la seule responsabilité de l’entité organisatrice.
Dans son discours du samedi 4 mars à la tribune de cette importante conférence, le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au regard des défis auxquels notre pays est confronté et de ses ambitions pour l’avenir, a lancé un vibrant appel au soutien des partenaires régionaux et internationaux du Mali.
« Comme les autres PMA, le Mali fonde de grands espoirs sur le programme d’action de Doha », a-t-il déclaré. M. Choguel explique cet optimisme par le fait que « ce nouveau cadre de coopération pour les dix (10) prochaines années contient des mesures visant à lever les obstacles au commerce international et à la compétitivité, notamment l’épineuse question des infrastructures d’énergie et de transport, des restrictions à l’importation et à l’exportation. C’est pour cette raison, entre autres, que le Mali est en train de mettre en œuvre la troisième phase du programme susmentionné », a déclaré le Premier ministre.
Il a dit fonder de grands espoirs sur la promotion d’une « chaîne de solidarité et de justice internationale, pour lever les obstacles au développement des pays les moins avancés ». Le programme d’action de Doha est une réponse cohérente à cette forte demande’, a-t-il dit. C’est pourquoi il a appelé à travailler « ensemble pour le mettre en œuvre avec diligence et efficacité au cours des dix (10) prochaines années, dans le but d’améliorer les conditions de vie de nos peuples, notamment les plus vulnérables ».
Arrivé dans la capitale qatarie la semaine dernière, le Premier ministre, en marge du Sommet des chefs d’Etat des pays les moins avancés, s’est entretenu avec le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. Lors de cette audience de clarification, Choguel Kokalla Maïga était accompagné du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, de l’ambassadeur du Mali auprès des Nations Unies, Issa Konfourou, et du conseiller spécial du président sur la transition, Traoré Binta Diop.
Le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga a également rencontré le vice-Premier ministre du Qatar, Son Excellence Mohammed bin Abdulrahman Al- Thani. Les entretiens entre les deux personnalités ont porté sur les relations de coopération bilatérale à renforcer et à développer entre les deux pays.
Les pays les moins avancés (PMA) sont une catégorie de pays créée en 1971 par l’Organisation des Nations Unies (ONU), qui regroupe les pays du monde les moins développés sur le plan socio-économique. Ils ont les indices de développement humain (IDH) les plus bas et doivent donc recevoir une attention particulière de la part de la communauté internationale.
Actuellement, 46 pays, dont le nôtre, sont désignés par l’ONU comme étant des pays les moins avancés (PMA).
Il s’agit de 33 pays africains (Angola, Bénin, Burkina Faso, Burundi, République centrafricaine, Comores, République démocratique du Congo, Djibouti, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, République centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Sud-Soudan, Togo, Ouganda, République-Unie de Tanzanie et Zambie) ; neuf pays asiatiques (Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Cambodge, République démocratique populaire lao, Myanmar, Népal, Timor-Leste et Yémen) ; un pays des Caraïbes (Haïti) ; et trois pays du Pacifique (Îles Salomon, Kiribati et Tuvalu).
SIKOU BAH