Comme à l’accoutumée, le Mali, à l’instar des autres pays du monde, a commémoré lundi la Journée internationale des travailleurs, qui est célébrée le 1er mai de chaque année. L’Union Nationale des Travailleurs du Mali, la plus grande centrale syndicale du pays, a profité de l’occasion pour passer en revue certaines de ses revendications, que le gouvernement peine à satisfaire.
Le pays, qui traverse une grave crise, a décidé de célébrer cette année le 1er mai dans la sobriété. Compte tenu de la situation sécuritaire et sociopolitique tendue, l’UNTM et ses militants n’ont pas organisé de défilé cette année, ni de marche, ni de meeting festif. La centrale syndicale s’est contentée de tenir une conférence de presse à la Brousse du Travail. C’était sous l’égide de Issa Bengaly, représentant du secrétaire général de l’UNTM, en compagnie de plusieurs responsables syndicaux. Dans son intervention, le représentant du Secrétaire Général a évoqué le cas de la Comatex-SA et d’autres usines textiles au Mali. Bengaly a rappelé que la Comatex-SA est confrontée à des difficultés économiques et a arrêté sa production. Il faut reconnaître qu’elle est confrontée à de graves difficultés économiques. C’est aussi une façon pour l’UNTM de demander au gouvernement de prendre ses responsabilités dans la privatisation de la COMATEX-SA, dit Issa Bengaly. Selon lui, l’une des revendications de l’UNTM restera toujours la relance immédiate de la Comatex-SA et les mesures d’accompagnement de l’établissement. Le gouvernement a fait des efforts. Mais beaucoup reste à faire en termes de mise en œuvre du procès-verbal signé entre la centrale syndicale et le gouvernement, a-t-il dit. Lors du point presse, le représentant du Secrétaire général a également abordé le cas de l’IER. Un centre de recherche aujourd’hui amputé d’une grande partie de son territoire. Parmi les difficultés évoquées, l’intégration des enseignants des Ecoles Communautaires Maliennes (ECOM). Selon l’Union nationale des travailleurs maliens, cette intégration est aujourd’hui problématique. Cela s’explique par le fait que le gouvernement ne respecte pas le quota promis aux syndicalistes pour l’intégration des enseignants des ECOM. Le gouvernement a certes fait des efforts, mais il faut aussi reconnaître qu’il y a encore beaucoup à faire à ce niveau, affirme le syndicaliste. Lors de cette journée de commémoration, Bengaly a rappelé le cas des syndicalistes licenciés dans la mine d’or de Siama, l’un des sites du Mali. Des personnes qui auraient été remerciées pour avoir fait grève. Depuis 2014, les secteurs privés n’ont pas bénéficié des efforts du gouvernement, a déclaré le syndicaliste. Cette situation est due à la mésentente qui a existé à un moment donné au sein de l’association des employeurs.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS