Le président de l’URD, Boubacar Keita, a démissionné de son poste de maire de la commune VI de Bamako. Doit-il conserver la fonction qu’il occupe au nom du parti de Soumaila Ciss ? C’est la question à laquelle la Cour Suprême devra répondre suite à la plainte de la section URD de ladite commune qui affirme que le mandat n’appartient pas à une personne, mais à l’URD.
Après la révocation par le ministre de l’administration du désormais ancien maire de la VIe commune de Bamako pour faux et usage de faux, notamment Alou Coulibaly lu lors des élections municipales de 2016 aux couleurs de l’URD dont il dirigeait la liste de candidats, il a été remplacé par Boubacar Keita, également lu sur la liste URD. Ce dernier ayant démissionné de l’URD tout en conservant son poste, ses anciens camarades ont alors engagé une procédure de destitution devant la Cour suprême, estimant que le mandat appartient à l’URD et non à Boubacar personnellement.
Mais pourquoi l’URD revendique-t-elle la tête du maire en son sein ? Parce que le maire Boubacar Keita a migré. Il n’a pas fait la transhumance pour chercher un pré où l’herbe est plus verte, comme le font certains politiciens qui vivent maintenant du mot transhumance, très dégradant. Mais il a démissionné de l’URD pour créer son propre mouvement, tout en restant maire.
Pour les élus locaux qui sont ses anciens camarades de parti, notamment de l’URD, c’est inadmissible. Pour eux, le mandat appartient au parti mais pas à une personne. Le mandat n’appartient donc pas à Boubacar Keita qui a dû démissionner de son poste de maire en décidant de quitter les rangs du parti de feu Soumaila Ciss, au nom duquel il a signé en tant que conseiller dans la commune VI de Bamako, puis est devenu maire au nom du parti. La section URD de la Commune VI a entamé une procédure judiciaire auprès de la Cour Suprême pour destituer l’actuel maire de la Commune VI, Boubacar Keita.
Katois