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Culture du coton en Afrique : le Bnin propulse le Mali au sommet


Le Bénin est désormais le premier producteur de coton du continent. Le Mali, qui a occupé cette place pendant plusieurs années, est passé à la troisième place au profit du Bénin et du Burkina Faso. Le Mali n’a produit que 390 000 tonnes de coton cette année, soit deux fois moins que l’année dernière.

Le Mali, premier producteur de coton en Afrique depuis plusieurs années, est désormais relégué à la troisième place, laissant le Bénin en tête, suivi du Burkina Faso voisin. En effet, le Mali n’a produit que 390 000 tonnes de coton cette année. Il s’agit d’une quantité réduite par rapport à l’année dernière, où la production avait doublé. Quant au Burkina Faso, sa production a atteint cette année 587 000 tonnes.

Cette baisse place le Burkina Faso et le Bénin, pays d’Afrique de l’Ouest, en tête des pays producteurs d’or blanc sur le continent africain, devant le Mali.

Fin janvier, un responsable de la Compagnie malienne de développement textile a déclaré à l’Agence Ecofin que le Mali s’attendait à une récolte de 526 000 tonnes cette année, soit une baisse de 29% par rapport à la récente prévision de 740 000 tonnes annoncée un mois plus tôt. Selon des informations non officielles, le Mali a récolté 390 000 tonnes. Cela a relégué le pays à la troisième place des producteurs de coton africains.

Pour le responsable de la CMDT, cette révision des estimations s’explique par les intempéries et les attaques de ravageurs, notamment les jassides (insectes ravageurs du coton qui provoquent le jaunissement des feuilles).

Ces chiffres n’ont cependant pas été annoncés officiellement, selon notre source, qui précise que l’égrenage est toujours en cours dans certains pays. Ces chiffres ont été communiqués lors de la dernière réunion du Programme régional pour la production intégrée de coton en Afrique (PR-PICA), qui s’est tenue la semaine dernière à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

Par ailleurs, les producteurs de coton ont expliqué pourquoi le Bénin était classé premier dans le secteur, même si le pays espérait davantage. Selon les experts du coton, il y a la précocité des semis, qui aurait permis à la culture de mieux résister, mais aussi, grâce à l’anticipation des autorités, une plus grande utilisation d’engrais qui aurait donné aux plantes plus de robustesse contre les insectes.

Par ailleurs, les pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali qui vient de perdre sa place de premier producteur de coton du continent, ont dû faire face à des pénuries d’engrais dans plusieurs bassins cotonniers. En raison de la flambée des prix sur le marché international, les importateurs ont acheté trop peu d’intrants, ou ont passé la commande trop tard, nous dit notre source. Au Burkina Faso et au Mali, il faut noter que la crise a également contribué à une diminution des surfaces cultivées, expliquent les experts.

Outre le manque d’engrais, la production de coton est également affectée par un autre facteur sur le continent africain : les insectes ravageurs. Cela entraîne une perte de revenus pour les cultivateurs de coton, et il est difficile pour beaucoup d’entre eux de rembourser les intrants achetés, selon ces experts.

Ibrahim Djitteye

Source : LE PAYS

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