Cette semaine, Dramane Dembl, ingénieur, leader politique et ancien ministre, est apparu dans les médias pour annoncer son retour sur la scène politique et son soutien à la Transition. L’expert minier soutient que les problèmes du Mali sont dus à ses ressources naturelles et assure que nous n’allons pas dans le mur, en parlant de la Transition actuelle au Mali.
Dramane Dembel
Les autorités maliennes en charge de la transition ont dû prendre des positions politiques et géopolitiques sur des questions de partenaires stratégiques qui laissent penser à beaucoup que le pays va dans le mur. DD ne partage pas ce point de vue et nous rassure que le Mali ne va pas dans le mur. Il s’agit au contraire d’une position audacieuse que les hommes politiques n’ont jamais eu le courage de prendre. A terme, l’ancien candidat de l’Adema/PASJ rassure : le Mali sera respecté !
Dans son discours, DD reconnaît et loue la Transition dans sa nouvelle politique militaire qui consiste en grande partie à renforcer et équiper fortement notre armée. Pour lui, la Transition sème les graines de la République pour désarmer les velléités d’agression et de division dans ce pays. La Transition assume une part de responsabilité et d’imputabilité pour les défis auxquels elle est confrontée », a déclaré M. DD, qui soutient qu’elle génère un nouveau cycle de paix et de stabilité.
L’ingénieur minier a également abordé la question des ressources naturelles au Mali. Il dit que les gens sont très préoccupés par l’or, mais qu’il y a bien plus que de l’or au Mali, faisant référence aux terres rares, dont il sait qu’elles sont abondantes dans le nord du pays. Dans le nord, nous avons des substances plus riches que l’or », a-t-il déclaré, reconnaissant que l’or est important et que le Mali en possède beaucoup, mais qu’il est très peu exploité.
DD a exprimé son appréciation pour l’évaluation du secteur minier initiée par la Transition et a appelé les autorités de la Transition à changer la politique minière du Mali. Au lieu de prendre les dividendes individuels comme la part de l’Etat dans le contrat minier, le pays devrait prendre sa part en nature et investir cette part dans les ressources humaines et les infrastructures, a conseillé l’ancien directeur national de la géologie et des mines, en parlant des 20% de part gratuite de l’Etat dans les contrats miniers du Mali. DD estime qu’il y a encore du chemin à faire dans ce domaine, car pour lui, l’exploitation minière est l’Etat dans un autre Etat.
Politique au Mali : Dramane Dembl sort du silence et soutient la transition
De Mali Tribune -16 Apr 20231
Après cinq ans de silence politique, Dramane Dembl, l’ancien porte-drapeau de l’Adma/PASJ aux élections présidentielles de 2013, est sorti de son silence et a déclaré son soutien à la transition actuelle. Cela s’est passé le lundi 10 avril 2023 à Bamako, lors d’une conférence de presse dans un hôtel de la place.
Dramane Dembl, leader de l’Alliance pour le renouveau citoyen (Arc-Mali), est revenu sur la scène politique malienne et se range du côté de la Transition pour plusieurs raisons.
D’abord, pour l’ancien Admiste, la Transition est un mal nécessaire car elle est le corollaire de plusieurs échecs de la République. Il cite, entre autres, la modernisation de l’armée, la respectabilité des institutions, l’égalité des chances entre les citoyens par la construction d’une société juste. C’est pourquoi il y a eu une série de parenthèses militaires, a-t-il dit, pour justifier la transition.
Revenant sur les coups d’Etat militaires, D.D. rappelle que le 26 mars 1991, la révolution a mis fin au régime autoritaire, mais que le Mali n’a pas tenu les promesses de cette révolution. La gouvernance consensuelle avec partage du pouvoir amènera le pays au bord du gouffre. Cela commencera le 22 mars 2012. Puis le 18 août 2020, lorsque la vie de la République sera vidée et les règles démocratiques sapées.
Pour éviter de nouveaux coups de boutoir de la part des militaires, D.D. propose que la classe politique elle-même entretienne avant tout une culture républicaine et qu’à ce prix la tentation du pouvoir politique cesse de l’emporter sur le serment républicain des militaires. Les parenthèses militaires sont des atteintes majeures, reconnaît-il, à la république.
Ce sont ces échecs et anomalies imputables aux hommes politiques maliens qui l’ont amené à se retirer de l’arène politique. J’ai eu honte politiquement, mais ma honte n’est pas définitive, elle n’est pas non plus une résignation. Cette honte est l’expression d’un sentiment révolutionnaire, explique D.. D.
Il poursuit : Au nom de notre droit de regard et de notre devoir de contribuer à la formulation et à la proposition de solutions, D. D. signe son retour pour ne pas taire les élans et aussi pour encourager les réussites. Il soutient la Transition en cours et appelle à une transition dans le temps.
Nous disons qu’une Transition est un moment d’opportunité pour corriger les erreurs structurelles d’une situation, voire d’une réforme’, a dit le Président de l’Arc-Mali, appelant la Transition à concentrer l’intelligence et l’énergie sur l’amélioration du pays.
La Transition doit résister aux tentations de l’obsolutisme et mettre les libertés publiques au centre des exaltations du pouvoir, a-t-il dit avant de conclure : la Transition doit écarter les ondes négatives des passions du camp patriotique et ne pas s’enfermer dans les intérêts des cohortes.
Koureichy Ciss
Source : Mali Tribune