Sur fond de quasi-rupture entre Bamako et Paris, l’Ambassade de France a célébré, comme à son habitude, la fête nationale du Mali le 14 juillet. L’événement s’est déroulé à la Maison de France, où le Chargé d’Affaires Mare Didio et ses collaborateurs ont rencontré de nombreux invités, dont Skou dit Gaoussou Ciss, Directeur de l’Europe auprès du Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale. Le tout avec les mélodies du virtuose Toumani Diabat et les sons de Habib Koita.
Après l’interprétation des hymnes nationaux de la France et du Mali, Marc Didio a eu la délicate mission de s’exprimer dans le contexte politique particulier entre les deux pays. Mais, selon lui, « le rôle du diplomate est de voir le verre à moitié plein ». Comme pour dramatiser la situation, le Chargé d’Affaires a précisé que la soirée ne serait pas servie avec de la vodka, mais plutôt avec un subtil mélange de champagne et de bissap. Deux produits phares qui rappellent les liens entre nos deux pays.
entre les deux pays ». Ainsi, après avoir offert un verre de bissap à la représentante de l’Union européenne.
du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le diplomate a déclaré que « les Français ont toujours voulu que le 14 juillet soit une fête universelle, à l’image des valeurs sur lesquelles ce pays fonde son action diplomatique : la tolérance, les droits de l’homme et du citoyen, l’égalité et le respect de la souveraineté des autres pays. Ces valeurs sont régulièrement remises en cause, tant par la force des armes en Ukraine que par les techniques insidieuses de la désinformation dans d’autres parties du monde. Un jour, les masques tomberont, car les mensonges produisent des fleurs mais jamais de fruits. Parce que la manipulation finit dans l’estomac
Pourtant, poursuit-il, si ce n’est l’évolution récente de nos relations politiques, les raisons d’espérer sont nombreuses dans les domaines économique, culturel et technique.
Ce 14 juillet nous incite donc à regarder en avant et à envisager l’avenir avec sérénité. Les défis colossaux auxquels le Mali est confronté nous obligent à surmonter nos différences par le dialogue ».
Selon lui, le président Emmanuel Macron travaille désormais à « reconstruire la coopération en vue d’un partenariat équilibré avec l’Afrique » et estime que cela sera possible grâce à « la diaspora et la communauté binationale, et la jeunesse des deux pays ».
Toujours à propos des jeunes, il mentionne le nombre encore « plus réduit de ceux qui fréquentent les lycées Libert A et les autres établissements du réseau d’enseignement français à Bamako, et la liste des établissements homologués par le ministre français de l’Education nationale ne cesse de s’allonger au Mali d’année en année, ce qui prouve le succès des écoles françaises au Mali ». Un taux de réussite au bac de 100 % et 13 mentions « Très bien » suffisent à notre fierté ».