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G5 Sahel : le Mali coûtera-t-il cher à la Mauritanie ?

La Mauritanie appelle le Mali à réintégrer l’instance qui peine à démarrer après l’aveu sans équivoque du numéro 1 de Nouakchott.

Sans surprise, le président en exercice du G5 Sahel, Mohamed Ould Cheick El Ghazouani, a appelé lundi au retour du Mali au sein de l’organisation. Il s’exprimait à l’ouverture de la quatrième session de l’Assemblée générale de l’Alliance du Sahel dans la capitale mauritanienne Nouakchott, un événement visant à mobiliser l’aide internationale pour le développement de la région, où il a déploré la sortie volontaire du Mali.

On sait également que Bamako a quitté l’alliance militaire régionale contre les groupes terroristes sur fond de polémique autour de sa présidence actuelle. Bamako s’est retiré du G5 Sahel en mai 2022, invoquant une perte d’autonomie et l’instrumentalisation de l’organisation par la France. Sa présidence tournante était clairement destinée à revenir au palais de KOULOUBA, qui l’a finalement perdue au profit de NDjamena en raison de la prise de pouvoir des putschistes au Mali.

L’appel de la Mauritanie intervient au lendemain de l’adoption d’une feuille de route en faveur du retour du Mali dans les rangs et de la reconnaissance tacite du déclin du G5 sans le Mali, mais aucun membre de l’organisation soutenant le retour du Mali dans le giron n’a fait son mea culpa. Pourtant, les observateurs du G5 reconnaissent que le retrait a entraîné un arrêt de la continuité territoriale, rendant difficile la lutte contre l’insécurité et la promotion du développement.

En tout état de cause, à partir d’octobre 2022, le Mali pense davantage à une alliance avec les pays voisins, nouvelles cibles des groupes terroristes. Le défi du terrorisme étant indissociable de la pauvreté, de l’injustice sociale, de la mauvaise gouvernance, du changement climatique, de l’absence de perspectives et des tensions sociales, Bamako pourrait s’appuyer davantage sur ses voisins océaniques, d’autant plus que l’affaire des 49 soldats ivoiriens a rapproché les dirigeants du CNSP de la région.

Cependant, le modèle du retour pourrait s’imposer si ses modalités respectent le droit du Mali à faire partie d’une alliance fondée sur les rives du fleuve Djoliba.

LA KETA

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