A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Mali célèbre ce mercredi 8 mars 2023 la Journée internationale de la femme (JIF) sous le thème international » pour un monde numérique inclusif : l’innovation et les technologies au service de l’égalité des sexes « . Au Mali, l’événement, qui se déroulera sous la présidence du chef de l’État lui-même, le colonel Assimi GOÏTA, au stade Modibo Keita, aura pour thème » Les femmes, protagonistes, debout pour la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation au Mali « , C’est l’occasion pour le Département en charge de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille de mettre en exergue le rôle déterminant des femmes non seulement dans le processus de paix, de sécurité, de cohésion sociale et de réconciliation au Mali, mais aussi dans le processus de refondation en cours dans notre pays.
Réduire la fracture numérique
Partout dans le monde, à l’initiative d’ONU Femmes et d’autres acteurs nationaux et internationaux, ainsi que dans le cadre de mobilisations nationales, les femmes occuperont le devant de la scène le mercredi 8 mars pour reconnaître et célébrer les contributions des femmes et des filles à la promotion des technologies de transformation et de l’éducation numérique. En effet, le thème de la Journée internationale de la femme de cette année, « Pour un monde numérique inclusif : l’innovation et les technologies au service de l’égalité des sexes », souligne la nécessité de protéger les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques et de lutter contre la violence fondée sur le genre (VFS) sur les réseaux sociaux.
Selon ONU Femmes, de l’aube de l’informatique à l’ère actuelle de la réalité virtuelle et de l’intelligence artificielle, les femmes ont apporté d’innombrables contributions au monde numérique dans lequel nous vivons de plus en plus. Leurs réalisations se sont imposées contre toute attente dans un secteur qui ne les a jamais vraiment accueillies ou valorisées.
Cependant, selon ONU Femmes, aujourd’hui, un fossé persistant entre les sexes en matière d’accès au numérique empêche les femmes d’exploiter pleinement le potentiel de la technologie. Leur sous-représentation dans l’enseignement et les carrières des STIM reste un obstacle majeur à leur participation à la conception et à la gouvernance des technologies. En outre, la menace omniprésente de la violence en ligne fondée sur le sexe – combinée à l’absence de recours juridique – les oblige trop souvent à quitter les espaces numériques qu’elles occupent.
Dans le même temps, les technologies numériques offrent de nouvelles opportunités pour l’autonomisation globale des femmes, des filles et d’autres groupes marginalisés. De l’apprentissage numérique sensible au genre aux soins de santé sexuelle et reproductive basés sur la technologie, l’ère numérique offre une occasion unique d’éliminer toutes les formes d’inégalité et de disparité. À l’occasion de la Journée internationale de la femme, ONU-Femmes appelle les gouvernements, les militants et le secteur privé à redoubler d’efforts pour rendre le monde numérique plus sûr, plus inclusif et plus équitable.
Apporter l’initiative et l’espoir
Dans le but d’informer et de sensibiliser la population malienne, en particulier les femmes, sur leur rôle et leur responsabilité dans la restauration et la consolidation de la paix, de la sécurité, de la cohésion sociale et de la réconciliation dans notre pays, les autorités compétentes ont décidé de placer cette journée internationale de la femme 2023 sous le thème national » Les femmes, actrices essentielles, luttent pour la paix, la sécurité, la cohésion sociale et la réconciliation au Mali « . Il s’agit sans doute pour le ministère de la Promotion de la femme de lancer un appel de haut niveau aux décideurs, aux faiseurs d’opinion et aux partenaires techniques et financiers pour soutenir la mise en œuvre du plan d’action de la Résolution 1325 (R1325). En d’autres termes : soutenir les femmes dans leurs actions de consolidation de la paix et de la réconciliation dans notre pays, tout en sensibilisant sur les violences basées sur le genre (VBG). En faisant d’une pierre deux coups, les décideurs veulent aussi sensibiliser les Maliens aux droits des femmes et des filles dans les espaces numériques, mais aussi au commerce électronique.
Au menu de la journée internationale de la femme de cette année, un grand rassemblement organisé au stade Modibo Keïta sous la haute présidence du Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, en présence de nombreux membres des institutions et du gouvernement de la République, ainsi que des organisations internationales oeuvrant dans le domaine de la promotion et de la protection des droits de la femme.
Cette cérémonie grandiose est organisée par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfance et de la Famille pour rendre hommage aux femmes pour le rôle qu’elles jouent dans le développement socio-économique, politique et culturel du pays. La célébration du 8 mars en présence des plus hautes autorités du Mali sera l’occasion pour Wadidié Founé Coulibaly de soutenir et de sensibiliser l’opinion sur le sort des femmes maliennes.
Quant au Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, cette célébration au Stade Omnisport Modibo Kéita sera l’occasion de retrouver ses premiers soutiens, les femmes maliennes. Pour la cause : les femmes maliennes ont joué et continuent de jouer leur rôle de mères, de femmes au foyer, de sœurs, de filles, de leaders politiques, d’acteurs du développement, d’entrepreneurs, d’intellectuels, de combattants, de défenseurs de la patrie ? Salutations et respect du Daily Voiceless à toutes celles qui sont ce mercredi 8 mars 2023, journée internationale de la femme, au front pour combattre les terroristes, à celles qui sont au bureau, au marché, à la cuisine… à celles sans qui le Mali ne serait pas le Mali.
Depuis l’avènement de la transition, malgré la cherté de la vie, malgré la hausse inexplicable des prix, les femmes maliennes ont soutenu et accompagné la transition dans sa quête de renouveau, pour l’émergence de la Mali-Kura et dans la lutte sans merci pour la restauration de la souveraineté du pays. Malgré tout, elles continuent de soutenir et d’accompagner les autorités de la transition dans le respect des trois principes de souveraineté établis par le Président de la transition, le Colonel Assimi Goita, à savoir : le respect de la souveraineté du Mali ; le respect des choix stratégiques et des choix des partenaires du Mali ; et la défense des intérêts du peuple malien.
La ministre de la promotion de la femme, de l’enfance et de la famille, Wadidié Founé Coulibaly, a appelé ses sœurs à suivre l’exemple des grandes figures de la lutte pour l’émancipation de la femme malienne et africaine, comme Awa Keïta, première femme parlementaire du Mali. Pourquoi pas une femme présidente du Mali demain ?
La lutte continue
Rappelons qu’en 1857, le 8 mars a été institué « Journée mondiale de la femme » à la suite de diverses manifestations, dont le soulèvement des ouvrières des usines textiles de Chicago (États-Unis) en faveur de l’émancipation des femmes. Puis, en 1977, il a été déclaré par les Nations unies « Journée internationale de la femme » (JIF).
Depuis lors, l’ONU et ses agences spécialisées ont encouragé la participation des femmes, en tant que partenaires égales des hommes, à la réalisation du développement durable, de la paix, de la sécurité et du plein respect des droits de l’homme. L’autonomisation des femmes reste au cœur des efforts déployés par les Nations unies pour relever les défis sociaux, économiques et politiques de la planète.
La Journée mondiale de la femme, célébrée dans notre pays depuis 1994, est l’occasion pour le mouvement des femmes et les autorités chargées des questions de genre de faire le point sur les progrès accomplis en matière d’égalité et d’équité entre les hommes et les femmes dans les domaines économique, politique, social et culturel.
La Journée de la femme a été combattue par les femmes pour défendre leur rôle et leur place dans la société. La lutte se poursuit sans relâche pour un monde meilleur.
PAR CHRISTELLE KONE
ET AMINATA SISSOKO