Aller au contenu

– Journal INFO-MATIN Recyclage et financement du terrorisme : 41 plaintes pour 146 milliards de FCFA en 2020 –

Le retour 2021-2022 des Cours et Tribunaux a eu lieu ce jeudi 18 novembre 2021, à la Cour Suprême du Mali, sous la présidence du Président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA. Son thème était : « Le rôle de la justice dans la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme ». Cette cérémonie a enregistré la présence de plusieurs hautes personnalités.

L’audience solennelle du retour des Cours et Tribunaux du Mali, session 2021-2022, s’est tenue jeudi 18 novembre à la Cour suprême de Bamako. Le choix de ce thème n’est pas fortuit, a indiqué le président de la juridiction mère, M. Wafi OUGADEYE.
Cette orientation annuelle de la famille judiciaire s’inscrit dans l’engagement des Autorités de Transition en faveur d’un gouvernement vertueux, a précisé le bâtonnier du Barreau du Mali, Moustapha CISSE.
En outre, le blanchiment d’argent est l’un des crimes qui affaiblissent l’État, a souligné le rapporteur pour la justice, dr. Modibo SACKO.
Ces phénomènes n’épargnent pas le Mali. D’où l’appel du rapporteur à la justice pour sévir contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent.
Selon le Dr. SACKO, il appartient à cette même justice de faire des propositions pertinentes aux autorités afin d’assurer une répression efficace de ces fléaux.
Selon les précisions du procureur général de la République, Mamadou TIMBO, pour réussir ce pari, la justice doit se doter des moyens qui lui permettent de mener efficacement sa mission.
Le tout bien compris par le président de la Transition qui reste convaincu qu’il n’y a pas « d’État fort sans justice forte ».
Une conviction que le Chef de l’Etat a affirmé lors de cette cérémonie solennelle annonçant, non seulement cela, la finalisation de la construction du futur siège de la Chambre des Avocats du Mali, pour un montant de 790 millions de francs CFA.
Un geste qui en dit long sur la volonté des Autorités de Transition de renforcer les capacités de toute la famille judiciaire pour son plein rayonnement.
Le président de GOÏTA a également souligné les conséquences de l’expansion du terrorisme sur la stabilité de notre pays.
« Tout l’argent blanchi ne vient pas nécessairement du terrorisme », a-t-il déclaré.
Selon la chaire Transition, il faut s’attaquer aux véritables sources de financement de cette activité lucrative.
Et, « L’un des meilleurs moyens de venir à bout de ce mal fondamental serait sans doute de renforcer l’arsenal juridique afin d’étouffer à la fois le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent qui en découle », a suggéré le président du Conseil supérieur de la magistrature.
« Pour mener à bien ce combat, la mise en place et le renforcement d’un cadre institutionnel et juridique approprié sont obligatoires », a-t-il déclaré.
Poursuivant son discours, le Président de la Transition a estimé important d’attirer l’attention de tous sur la « responsabilité collective dans ce processus ».
La lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme doit être menée à tous les niveaux.
Les magistrats, de leur côté, rassurent leur plus haute autorité sur leur détermination à lutter contre la corruption, invitant les collectivités à participer à la même dynamique.
« C’est avec un grand plaisir que les membres de la Cour accueillent cet événement », a indiqué le président de la Cour de cassation, dans ses propos introductifs, tout en soulignant que la tenue de cette « réunion annuelle » est un signe. État envers la justice.
Tous les Maliens doivent converger vers un même objectif : le triomphe de la citoyenneté, a expliqué le procureur qui estime que le règne du « Mali Kura » doit aussi passer par le sens civique.
« Une nouvelle mentalité et une nouvelle citoyenneté doivent servir de base au nouveau Mali », a-t-il suggéré.
« L’heure n’est plus aux discours, mais aux actes. Agissons donc pour la survie du Mali », c’est en ces termes que le Président de GOÏTA a déclaré ouvert le Retour Judiciaire 2021-2022.
Les données montrent que le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme entravent le développement et la bonne gouvernance. Ils constituent une menace pour la stabilité.
Selon les données fournies par la Cellule nationale de traitement de l’information financière (CNTIF), cette cellule a reçu en 2020 41 déclarations suspectes pour 146 milliards de FCFA.
Le président de la transition, chef de l’État, le colonel Assimi GOÏLA, a déclaré que le financement du terrorisme est une entreprise rentable qui doit être combattue.
Selon lui, compte tenu du rôle essentiel de la justice dans la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent, la formation des acteurs de la chaîne judiciaire reste une exigence, car il serait illusoire de se limiter à l’accumulation de textes. instruments juridiques pour prétendre lutter efficacement contre les fléaux du financement du terrorisme et du blanchiment d’argent.
Pour le Président de la Transition, il est donc nécessaire d’attirer l’attention de tous sur la responsabilité collective dans ce processus.
Ainsi, chacun doit pouvoir soutenir l’action des banques qui sont pratiquement les seules structures à signaler les opérations illégales. Le chef de l’Etat en a profité pour engager des avocats, des compagnies d’assurances et toutes autres personnes ayant connaissance de transactions illégales pour les signaler.
« Dans le même temps, j’exhorte l’administration de la justice à mieux outiller les acteurs qui dirigent et pour qui la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme doit rester un défi permanent. Par ailleurs, je voudrais attirer l’attention sur l’importance de l’assistance et du conseil dans les procédures judiciaires », a suggéré le président de la transition.

par Abdoulaye OUATTARA

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *