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la grève des magistrats maintenus – Info-Matin

Les négociations entre le gouvernement et les dirigeants du Syndicat Autonome de la Magistrature (SAM) et du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), sont vendues par un échec. En conséquence, la grève de 5 jours annoncée par les magistrats débute aujourd’hui.

Le gouvernement a ouvert ce lundi 28 novembre, selon plusieurs sources, les négociations avec les responsables des deux syndicats de la magistrature sur les griefs de leur préavis conjoint d’arrêt de 5 jours.
Cette démarche en vue d’arracher un accord aux forceps avec les deux syndicats a été un échec.
« Il n’y a pas eu d’accord avec les autorités de la transition. Donc, nous avons décidé de maintenir notre mot d’ordre de grève de 5 jours » nous avons confirmé l’un des syndicalistes, sans plus de détails.
Les deux syndicats de magistrats avaient annoncé un arrêt de travail à compter du 29 novembre 2022 à 07H30 min pour une durée de 5 jours prolongés. Une grève reconductible en cas de nécessité, selon notre source.
De même, les deux syndicats ont décidé du boycott de la rentrée judiciaire initialement prévue pour ce 2 décembre. Néanmoins, les sessions de formation ne sont pas concernées, précise notre source.
En déposant le préavis de grève, les deux syndicats portaient plusieurs doléances à la connaissance des autorités de la transition.
Parmi responsables, l’abandon de tout processus de modification de la Loi sur la Cour Suprême. Telle est la principale exigence des deux syndicats de magistrats. Une exigence formulée dans un mémorandum de préavis de grève envoyé, mercredi 9 novembre, au ministre du Travail de la Fonction publique et du Dialogue social.
Selon les syndicalistes, le conseil des ministres a adopté le 2 novembre dernier, un projet de loi portant modification de la loi 2016 – 046 du 23 septembre 2016 portant loi organique fixant l’organisation, les règles de fonctionnement de la Cour Suprême et la procédure devant elle. Un texte qui vis, selon eux, à modifier l’âge de départ à la retraite des membres de la Cour Suprême.
Au Mali, l’âge de départ à la retraite pour les magistrats est fixé à 65 ans, selon le statut de la magistrature. Mais le projet de modification incriminé veut, selon les explications d’un magistrat syndicaliste, obliger les membres de la Cour suprême à rester en fonction au-delà, même s’il veut faire valoir leur droit à la retraite. « Supposons que vous soyez nommés à la Cour suprême à 64 ans pour un mandat de 5 ans, on vous oblige à travailler jusqu’à 69 ans », explique le syndicaliste.
Dans leur mémorandum de préavis de grève, les deux syndicats de magistrats demandent, en outre : la relecture de la loi N°02-054 portant statut de la Magistrature ; l’adoption des projets de décret portant plan de carrière des magistrats et celui fixant Classement des juridictions.
Outre cet arrêt de travail qui débute aujourd’hui, de nombreuses autres grèves sont annoncées courant décembre. Il s’agit notamment de la grève de la synergie des syndicats des enseignants qui relance la lutte pour l’application de l’article 39.

PAR SIKOU BAH

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